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lundi 1 avril 2024

La légende de la dame de la Coudoulière

Un peu d'histoire locale.

Nous sommes en l’an 713. Deux ans plus tôt, les Sarrasins qui étaient entrés en Espagne, franchissent les Pyrénées et pénètrent en Gaule où ils sont battus en 732 ou 733 près de Poitiers par les Francs de Charles Martel. À la suite de cette défaite, les Sarrasins, appelés aussi Maures, refluent vers le sud et occupent Narbonne. Ils en seront chassés par le même Charles Martel vers l’an 736 ou 737.

Ils fuirent alors vers l’est pour finalement s’établir en basse Provence. Ils s’installent à la Garde-Freinet, au cœur du massif des Maures, qui devint leur principal repaire. De là, ils répandirent la terreur dans toute la région. Ils n’en seront définitivement expulsés que vers la fin du Xe siècle par Guillaume Ier dit le Libérateur, comte et marquis de Provence, secondé de vaillants chevaliers provençaux.

Depuis la plate-forme du château médiéval de Six-Fours, bâti sur un sommet rocheux, nos aïeux pouvaient observer ce grandiose panorama allant du Bec de l’Aigle aux îles d’Hyères.

C’est de ce poste incomparable que les vigies du castrum remarquaient tous les mouvements suspects se produisant dans les baies et anses de la côte. C’est aussi de là que le 1er jour d’août de l’an 950, elles donnèrent l’alarme aux habitants du bourg quand les Sarrasins ayant débarqué à la plage de la Gardiole, proche du Brusc, voulurent atteindre le castrum de Six-Fours non sans avoir pillé au passage les bastides de la plaine.

Prévenue à temps, la population organisa sa défense et rencontra les pillards au lieu-dit de Malogineste. Se portant au-devant des barbaresques, les villageois armés seulement d'outils agricoles, infligèrent à leurs adversaires une solide correction et les repoussèrent jusqu'à leurs embarcations, laissant à terre de nombreuses victimes et fait prisonniers ceux qui n’avaient pu fuir.

Au bord même de la route du Brusc, à l’endroit approximatif du combat, un oratoire fut édifié en l’honneur de Saint-Pierre l’année même de l’évènement.

Oratoire commémoratif de la Malogineste

C‘est aussi le 1er jour d’août de l’an 950 qu’un pêcheur du Brusc, ayant eu vent que les Sarrasins allaient débarquer à la plage de Bonne Grâce, partit aux Lônes par la mer pour chercher sa sœur veuve depuis peu et sa nièce âgée de 2 ans, afin de les mettre à l’abri. Sur le retour, après avoir franchi la pointe Nègre, ils rencontrèrent les bateaux des pirates barbaresques qui se dirigeaient vers la Gardiole. Pour leur échapper la frêle embarcation mit les voiles vers la plage de galets de la Coudoulière, se rapprochant des Roches Brunes escarpées où malheureusement elle se fracassa.

On sait que la fillette prénommée Jeanne échappa à la noyade, et que sa mère périt dans le naufrage. Jeanne fut élevée dans la foi catholique par son oncle pêcheur et sa tante poissonnière au Brusc. Lorsqu’elle eut 16 ans, la miraculée orpheline se rendit chaque année, le 1er jour du mois d’août, en pèlerinage près des lieux où sa mère mourut pour y déposer une brassée de lys blancs qu’elle cultivait dans son petit jardin. Ce cérémonial dura jusqu’à sa mort, à un âge très reculé.

Les villageois la décrivait comme étant une belle jeune femme aux yeux bleus, aux cheveux châtains et longs qui retombaient en ondulant sur une robe de lin jaune rehaussée de fils dorés, comme le montre le vitrail ci-après reconstitué en 1882 à partir d’un dessin monochrome du vitrail d’origine. 

Portion de vitrail de N-D de la Coudoulière

Jeanne était très pieuse, affable et charitable. On ne lui connaissait aucun soupirant malgré son extrême beauté.

Au fil du temps elle devint une vieille dame digne, toujours vêtue d’une robe de lin de couleur jaune, couleur qu’elle aimait porter. Elle inspirait respect et admiration car malgré son peu de fortune, elle était d’une grande bonté et aidait les indigents dans le besoin. Les gens du village l’appelaient tout simplement « la dame de la Coudoulière ».

Quand Jeanne mourut en 1040, ils recouvrirent son cercueil de lys de la Madone dont la fragrance mystérieuse, à la fois suave et florale, embauma pendant plusieurs jours le petit cimetière attenant à la chapelle où elle fut inhumée.

Le temps passant, son souvenir tomba progressivement dans l’oubli jusqu’en 1988, date à laquelle fut inauguré le parc de la Méditerranée par M. Estève, maire de Six-fours. Des membres d’une association provençale qui avaient eu vent de la légende de la Dame de la Coudoulière, entreprirent d’entretenir sa mémoire, malgré qu’elle ne fut pas sanctifiée, et firent construire face à l’entrée du parc municipal un oratoire pour l’honorer.

Cet ouradou, érigé par les "Leis Amics de Coudouliero", se trouve sur la corniche de la Coudoulière et n’est accessible que par un groupe de personnes initiées dont je fais partie.

L'oratoire de N-D de la Coudoulière

Un petit indice qui vous permettra de localiser l'oratoire, lequel se situe sur la route départementale 616, à une dizaine de mètres de la borne kilométrique posée sur le même trottoir. 

Borne routière située près de l'oratoire de N-D de la Coudoulière

Vous n'avez toujours pas trouvé ? Vous n'êtes pas le seul car l'existence de cet oratoire n’a existé, un bref instant, que dans l’imagination du Blogger de la Coudoulière, un jour de 1er avril… mais en cherchant bien, vous apercevrez au dit lieu, dans un mur en pierres, une niche à partir de laquelle a germé l’idée de ce montage photographique et du récit s’y rattachant !

 



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samedi 1 avril 2023

Un squelette datant de la préhistoire a été découvert aux Playes

C'est dans la zone industrielle des Playes, à Six-fours-les-plages qu'a été découvert lors de travaux de terrassement un squelette bien conservé. Sa découverte au printemps de l'an passé n'avait pas été divulguée à la Presse, les archéologues craignant d’attirer l’attention de visiteurs indésirables, de détectoristes en quête d'objets métalliques ou de collectionneurs d’ossements ! 

Les ossements extraits du chantier ont été classés, numérotés et envoyés à Tautavel pour les comparer à ceux découverts par Henry de Lumley et son équipe. D'après les premières constatations, les archéologues varois pensent que les ossements des Playes ont plusieurs similitudes avec Homo heidelbergensis, aussi appelé homme de Tautavel, lequel se distingue d'Homo erectus et d'Homo ergaster par un cerveau plus volumineux et plus large, un front plus élevé et des arcades sourcilières moins proéminentes. Autres divergences : sa mâchoire est moins allongée et ses dents plus petites ce qui laisse présager que ces hommes préhistoriques se nourrissaient de baies et non de viande crue. Ils devaient mesurer dans les 1m70 et avaient un corps bien plus élancé.

Des restes d'Homo heidelbergensis - qui auraient vécu entre 600 à 200.000 ans avant notre ère - avaient été découverts en Allemagne en 1907, aussi en Grèce, en Espagne, en Grande-Bretagne et dans certains pays d'Afrique. Si l'étude des ossements et du crâne confirment l'appartenance de ces hominidés à ceux découverts à Tautavel en 1971, il faudra ajouter cette découverte à cette liste non exhaustive. Certains pensent qu'Homo heidelbergensis, qui vivait au Paléolithique moyen, est peut-être l'ancêtre de l'Homme de Néandertal, dont les plus anciens vestiges connus sont les fossiles de la Sima de los Huesos, en Espagne, datés de 430.000 ans. Mais l'Homme de Néandertal était robuste, lourd et trapu, ce qui lui permettait de mieux résister au froid des cycles glaciaires successifs.

Les ossements trouvés étant dotés d'un patrimoine génétique trop dégradé, il a été réalisé une reconstitution faciale en 3D d'après les os crâniens, auxquels ont été ajoutés de la pâte à modeler pour simuler l'épaisseur des tissus faciaux. Le résultat final est impressionnant. Ce modelage devrait, selon les scientifiques, permettre d'établir l'existence d'individus transitoires entre Homo heidelbergensis et Homo sapiens dont l'apparition sur Terre remonte à 200.000 ans.

Il est vrai que le visage de cet homme, empreint de modernité, avec son air malin et opportuniste, s'apparente à celui d'individus contemporains. On remarquera que la mâchoire n'est pas proéminente comme celle des chasseurs de son ère d'évolution.

A cette époque les Playes n'étaient qu'une étendue lacustre fort poissonneuse que les premiers hominidés fréquentaient quand le climat était doux. Lors des hivers rigoureux ces hominidés partaient dans l'arrière pays pour s'abriter dans les grottes des massifs calcaires ou basaltiques d'Ollioules et d'Evenos, à proximité des sources et des cours d'eaux.

On suppose que les Playes étaient fréquentées par des groupes semi-nomades, ce qui peut expliquer que les gisements préhistoriques soient si rares dans notre région. Dès les beaux jours les femmes cueillaient fruits et tubercules pour nourrir la tribu, alors que les hommes capturaient les poissons piégés dans les flaques d'eau saumâtres marécageuses, ainsi que divers échassiers et mammifères aquatiques fréquentant ces lieux. L'hiver la tribu regagnait les abris naturels dans la montagne et y chassait les gros animaux pour s'en nourrir et confectionner, avec leur fourrure, des vêtements chauds.

Nul doute que ces hominidés-là connaissaient le feu sans avoir su cependant l'apprivoiser. Savaient-ils tisser la paille des marais alors abondante aux Playes ? Parmi les ossements, aucun objet usuel n'a été trouvé qui aurait permis d'évaluer le niveau de connaissances de ces êtres primitifs. Quant à la datation au carbone 14, elle ne peut être utilisée avec certitude sur des échantillons de plus de 40.000 ans.

Toujours est-il que nous attendons avec impatience les résultats de l'expertise du squelette de l'homme préhistorique découvert aux Playes pour l'annoncer au public. Certains ont déjà trouvé un nom aux hommes de cette tribu : "Homo playus" et parlent même de la création d'un musée préhistorique aux Playes... mais on n'est pas encore là !

Sources (photos et textes) :

1) http://www.alex-bernardini.fr/evolution/evolution-homme.php pour son article sur les Hominidés ou l'évolution des Hommes
2) https://www.inrap.fr/un-site-d-habitat-de-la-fin-de-la-prehistoire-la-fare-les-oliviers-5090 pour la photo prise lors de la découverte d'un site d'habitat de la fin de la préhistoire à La-Fare-les-Oliviers
3) https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sciences-et-ethique/Evolution-quoi-ressemblerons-nous-demain-2019-06-18-1201029573 pour l'image sur l'évolution, à quoi ressemblerons-nous demain ?

Il s'est avéré que cette grande découverte cachait un canular imaginé de toutes pièces à l'occasion du 1er avril par le facétieux administrateur du blog de la Coudoulière, lequel n'en est pas à son coup d'essai. Il suffit de cliquer sur le moteur de recherche intégré au blog pour consulter tous les articles ayant pour thème les canulars. Car aujourd'hui samedi 1er avril, tout est permis... et c’est certainement le seul jour de l’année où les blagues les plus folles sont permises !



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vendredi 1 avril 2022

Un totem amérindien à la Coudoulière

Les bûcherons du domaine de la Coudoulière nous avaient habitués à des sculptures modestes d'animaux, taillées dans les troncs des arbres coupés à faible hauteur et encore enracinés.


Mais cette fois-ci, ils se sont surpassés, malgré les nombreuses contraintes imposées en réalisant un totem monumental de style amérindien coiffé de l'oiseau tonnerre. La difficulté fut de trouver un tronc parfaitement rectiligne, de diamètre conséquent, pour pouvoir l'ouvrager selon les normes. Un grand pin qui penchait dangereusement près du jardin d'enfants fit l'affaire.


Les motifs d'inspiration amérindiennes furent dessinés en 3D à l'aide d'un gros feutre, sculptés à la tronçonneuse le long du fût, puis affinés à l'aide de ciseaux à bois, de gouges, de râpes et de petites scies. Une fois le fût entièrement sculpté, il fallut l'ériger et le planter dans un large trou rempli de béton pour lui conférer une meilleure stabilité.

Un ouvrage qui s'est étalé sur plusieurs jours et que vous pourrez admirer près du lieu dit "la source", à l'extrémité du lac long, non loin du jardin d'enfants où a été prélevé le grand pin. 

Pour la symbolique, l'animal totem représenté ici est le faucon, premier esprit totem de la roue de vie des chamanes amérindiens correspondant au début du printemps (21 mars au 21 avril)... et notamment au 1er avril puisque ce totem planté dans le domaine de la Coudoulière est un canular et n'a jamais existé sinon que dans l'imagination de l'auteur de cet article !

Les quelques totems érigés dans le domaine et à l'entrée du bois municipal sont surmontés d'un animal représentant un chien et non un loup comme le veut la symbolique amérindienne. Ce sont en fait des distributeurs de sacs pour déjections canines, appelés aussi bornes de propreté à l'usage des propriétaires d'animaux de compagnie, afin d'éviter la souillure des trottoirs et des lieux de promenade !

Montages photos : RHP Collection.

Samedi 1er avril, tout est permis ! C’est peut-être le seul jour de l’année où les blagues les plus folles sont permises, alors pourquoi ne pas en profiter avant de passer à des sujets plus sérieux ?



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lundi 1 avril 2019

Un palmier sur la plage des Roches Brunes

A titre d'essai, la municipalité a procédé à la plantation sur la plage des Roches Brunes d'un palmier Phœnix génétiquement modifié.

Le palmier des Roches Brunes
Quelles sont les caractéristiques de ce palmier hors normes ? Ce type de palmier étant régulièrement ravagé par le Charançon rouge (Rhynchophorus ferrugineus), il a donc fallu le protéger de ce fléau.

Il faut savoir que les prédateurs naturels de cet insecte sont les chiroptères. En introduisant dans ce végétal des gènes liés aux phéromones de chauve-souris, les chercheurs ont réussi un pari fou : celui de faire fuir les charançons rouges dès qu'ils approchent du palmier traité.

Autre manipulation sur les gènes, et pas des moindres, puisqu'il s'agissait cette fois-ci de renforcer la résistance des palmes sujettes au dessèchement du à la salinité des embruns en milieu maritime. Ce furent les gènes d'un arbuste méditerranéen, le tamaris (Tamatix gallica) qui furent choisis pour cette ultime manipulation génétique sur ce palmier dattier.

Si cet essai était concluant, ce serait 5 autres palmiers qui devraient être plantés en fond de plage, depuis le poste de secours jusqu'au centre aéré, conférant à la plage des Roches Brunes un cachet touristique indéniable, digne des plages exotiques des tropiques.

Palmier phénix (février 2015)


Cartes du 1er avril à télécharger
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Au delà du canular, compte-tenu des progrès scientifiques en matière de manipulation génétique, il n'est pas impossible que ce scenario de science-fiction puisse se concrétiser dans le futur. En attendant, les palmiers Phœnix (Phœnix dactylifera) infestés par Rhynchophorus ferrugineus peuvent être assainis en recevant un traitement à base d'une solution d'émamectine benzoate injectée directement dans le stipe du palmier.

Palmier traité par injection
Les sujets les plus infestés devront faire l'objet d'un abattage systématique par une personne formée selon un protocole préétabli. L'opération consiste dans un premier temps à couper toutes les palmes et injecter, depuis le sommet, un produit qui va détruire larves et imagos. Pour éviter que quelques charançons puissent quitter le nid, certains ajoutent une coiffe à ce palmier taillé en forme de phallus.

Palmier débarrassé de ses palmes et traité avant la coupe
Ensuite l'arbre est coupé à ras du sol, tronçonné et acheminé vers l'incinérateur. Il ne restera au sol qu'un cercle fibreux, vestige de ce que fut l'un des plus majestueux des palmiers ayant poussé en notre commune... mais contrairement au Phœnix dont il porte le nom, ce palmier ne renaîtra pas - hélas - de ses cendres... 

Palmier coupé à ras du sol

dimanche 1 avril 2018

Le loubar, nouveau poisson hybride

Tous les pêcheurs savent que le Dicentrarchus labrax présente deux populations, l'une atlantique appelée bar, l'autre méditerranéenne appelée loup, qui se sont retrouvées séparées par le détroit de Gibraltar lors de la dernière glaciation. Aujourd'hui, ils ont une étroite zone de contact constituée par la mer d'Alboran.

Bar ou loup ?

Ces deux sous-espèces sont génétiquement différenciées, mais peuvent engendrer des hybrides dans la zone de contact, là où se rencontrent l'océan Atlantique et la mer Méditerranéenne.

Dans le cerveau des scientifiques du CREAH (Centre de Recherche et d'Expérimentation sur les Animaux Hybrides) a germé l'idée d'accoupler les deux espèces de Dicentrarchus labrax pour obtenir des produits alliant la qualité gustative des bars vivant en Méditerranée, et la taille, plus importante, de ceux vivant en Atlantique.

Un bar de 1 mètre modifié génétiquement

Il s'est avéré que ces hybrides pouvaient se reproduire tout en transmettant les gènes modifiés. A partir de ces gènes modifiés, les chercheurs du CREAH ont eut l'idée d'introduire des gènes de loup de mer (Anarhichas lupus) qui vit en Atlantique-nord et qui est aussi connu sous le nom de loup de l'Atlantique.

Loup de mer norvégien

Ce poisson hideux est un poisson de grande taille, pouvant atteindre 1,50 mètre, mais sa chair, si elle est plus moelleuse que celle du bar, est cependant moins goûteuse. Sa mâchoire impressionnante lui permet de broyer les oursins dont il se nourrit.

Un poisson aux dents impressionnantes

Les poissons issus des croisements de ces deux espèces, dopés aux hormones de croissance, ont donné des individus de taille impressionnante pouvant atteindre les deux mètres pour un poids de 100 kg.
 
C'est donc une grande victoire sur l'essor de la pisciculture au niveau mondial, même si l'alimentation de ces nouvelles espèces peut poser problème du fait de la voracité de ces poissons qui ont conservé leurs mœurs carnassières.

Le résultat du croisement avec Anarhichas lupus

Les chercheurs pensent avoir trouvé la solution à ce problème d'alimentation en incorporant aux gènes de ces croisements, des gènes de carpe koï rouge, afin de les rendre omnivores. Opération réussie puisque ces nouvelles espèces, reconnaissables à leur caudale de couleur rouge, peuvent être alimentées de granulés d'origines animales ou végétales. 

Seule ombre au tableau : les dents acérées de ces nouveaux poissons causent des dégâts dans les structures les retenant captifs. Un phénomène que les chercheurs du CREAH s'emploient actuellement à résoudre.

Les croisements avec les carpes koï donnent des poissons hybrides à la caudale rouge

Il ne restait plus qu'à trouver un nom à cet hybride. Le loup-bar s'imposait, et finalement ce fut la contraction loubar qui remporta les suffrages, clin d'œil au voyou des faubourgs.


Cartes du 1er avril à télécharger

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Note : le supposé poisson issu de croisements entre les bars, loups de mer et carpes koï, est en fait un poisson tigre goliath (Hydrocynus goliath) qui vit dans le fleuve Congo.

samedi 1 avril 2017

une baleine rose échouée

Ce phénomène assez rare qui s'est produit très tôt ce matin, m'a été signalé par des plaisanciers fréquentant la zone portuaire. La baleine secourue, qui aurait pu se blesser contre les rochers de la jetée du port de la Coudoulière, a été guidée et repoussée vers le large par trois embarcations légères pilotées par des plaisanciers.

Quand je suis arrivé sur les lieux, la baleine rose plongeait dans les eaux plus profondes en soufflant de l'écume, juste le temps de prendre une photo avec mon appareil photo pour immortaliser l'instant.

"Save the whales" (photo du Net)

Samedi 1er avril, tout est permis ! C’est peut-être le seul jour de l’année où les blagues les plus folles sont permises, alors pourquoi ne pas en profiter avant de passer à un sujet plus sérieux ?


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Passé ce moment de détente, revenons à un sujet plus préoccupant. 

Depuis de nombreuses années la presse fait état de plusieurs échouages de mammifères marins sur le littoral méditerranéen français. Le GECEM (Groupe d'Etudes des Cétacés de Méditerranée) faisait état de 337 individus de 9 espèces différentes échoués de 2010 à 2012. Il s'agissait principalement de dauphins blancs-et-bleus (232), de grands dauphins (43), de grands cachalots (4), de rorquals communs (3), de globicéphales noirs (3), de baleine à bosse (1), de baleine à bec d'oie (1), et d'autres espèces de dauphins (13). 

De gauche à droite : en haut, cachalot et rorqual ; en bas, dauphin blanc-et-bleu et dauphin commun
Depuis les temps reculés, les récits d'échouages de grands mammifères marins montrent que ces phénomène ne sont pas récents. Il s'agissait le plus souvent de morts naturelles ou des suites de maladie, et aussi des suites de blessures infligées par les harponneurs ou par les dents acérées des orques et des grands requins. De nos jours, on peut ajouter à cette liste les risques de pollution, les heurts avec de grands navires, les blessures par hélice et l'altération de leur sonar qui les pousse vers la côte au lieu de s'en éloigner.

En effet les mammifères marins peuvent être infectés par des parasites internes, de petits invertébrés tels que des vers plats (trématodes, cestodes), des nématodes ou des acanthocéphales, et devenir dangereux pour leur hôte. En se multipliant dans les conduits auditifs, ils provoquent un dysfonctionnement du sonar. N'ayant plus de repères, les cétacés ne peuvent plus chasser et s'alimenter, ni éviter les obstacles, et finissent par mourir et s'échouer.

Cachalot échoué (estampe de 1602 de Jan Saenredam)
En juillet 2007, un baleineau de 8 tonnes, s'était échoué sur le littoral de Saint-Aygulf, mais n'avait pu hélas être secouru. Près de 2000 personnes, massées sur la plage, avaient suivi, impuissants, à l'agonie du jeune cétacé, repéré au large des côtes azuréennes 10 jours auparavant (photo Var Matin parue dans l'article du 5 juin 2013 traitant des cétacés échoués que le Var doit prendre en charge).

Baleineau échoué à Saint-Aygulf en juillet 2007
Notre baleine rose a eu plus de chance. Souhaitons lui longue vie tout en espérant la revoir sur notre beau littoral six-fournais.


vendredi 1 avril 2016

Un crocodile dans les lacs de la Coudoulière

Dans le parc du domaine de la Coudoulière, on y fait des rencontres inattendues : chats et lapins domestiques abandonnés par leurs maîtres. Dans les lacs on y aperçoit des poissons rouges nageant entre deux eaux et des tortues de Floride se réchauffant sur les nénuphars, tous rejetés à l'eau parce qu'ils devenaient des animaux de compagnie un peu trop encombrants. Mais aujourd'hui, ce fut le comble, puisque dans le lac de l'anneau, c'est un crocodile d'environ 1,50 mètre qui a été lâché par son propriétaire !!!


C'est ce matin de bonne heure que j'ai découvert le saurien. J'étais venu photographier des petits échassiers qui fréquentent les rives des lacs en quête de nourriture et dont la présence m'avait été signalée par les jardiniers. J'avais bien vu quelque chose d'inerte flotter à la surface de l'eau. "Un tronc d'arbre, m'étais-je dit, coupé récemment par les jardiniers et tombé à l'eau".

Ce matin-là, point d'échassiers à photographier. Que les habituels canards et poules d'eau... C'est en rebroussant chemin que je fus alerté par le vacarme des colverts et une grande agitation sur l'eau, autour d'eux. A ma grande stupeur, je compris que ce que j'avais pris pour un tronc d'arbre flottant n'était autre qu'un crocodile !


Tout de suite j'alertais les gardiens pour qu'ils viennent sécuriser les rives, puis les secours pour qu'ils interviennent et capturent l'animal. Moins de 10 minutes après mon appel, pompiers et policiers de Six-fours arrivèrent promptement sur les lieux.

Un des pompiers, qui avait suivi une formation sur la capture des reptiles à la Planète des Crocodiles de Civaux (Vienne), proposa d'attraper le saurien au lasso. Mais l'animal méfiant se tenait à distance, de telle sorte qu'on ne pouvait l'atteindre de la rive. Un des jardiniers proposa d'utiliser la barque à fond plat, et c'est à bord de l'embarcation que deux pompiers purent, en ramant doucement, se rapprocher du crocodile.


Au premier lancer, la boucle coulissante du lasso glissa sur le dos du saurien mais vint se nouer autour de sa patte avant gauche. Le crocodile, se sentant pris, se mit alors à tournoyer sur lui-même et finit par s'enrouler autour du cordage. Une aubaine pour les sauveteurs qui purent ramener sans grand mal l'animal sur la rive intérieure.

Là, aidé d'un policier, un des pompiers resté sur la berge maîtrisa le crocodile en lui couvrant les yeux d'un linge qu'il enroula ensuite autour de la gueule. Le saurien complètement immobilisé, un des pompiers lui fit une piqûre tranquillisante. Après s'être assuré que l'anesthésie avait fait son effet, le linge qui maintenait sa gueule fermée fut enlevé et remplacé par un cordon de ruban adhésif.


Aux dires des pompiers, l'animal sera directement emmené, avec le VSAB de service, au Parc Animalier et Exotique de Sanary-sur-mer. Là, il sera clairement identifié puis examiné par les vétérinaires du zoo qui le mettront en quarantaine pour observation. Ce n'est qu'après qu'il pourra rejoindre dans les vivariums les autres crocodiles du zoo.


D'après des témoins, le crocodile aurait été introduit par un copropriétaire qui voulait se débarrasser des tortues de Floride qui pullulent dans les lacs, et dont le seul prédateur connu est l'alligator. Un enquête de police a été diligentée pour identifier le propriétaire du saurien, qui encoure une peine d'emprisonnement de 2 ans et une amende de 30.000 euros pour abandon d'animal et de mise en danger de la vie d'autrui.

Bien sûr, cet article est un canular... comme tous ceux rédigés un premier avril dans ce blog. Mais ne vous méprenez pas, pareilles mésaventures se sont déjà produites dans plusieurs endroits de l'hexagone !

Cartes du 1er avril à télécharger

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NOTE : ce canular a du inspirer les bûcherons-élagueurs du Domaine de la Coudoulière puisqu'ils ont découpé à la tronçonneuse, dans le tronc d'un palmier Phoénix malade, une sculpture représentant un crocodile. C'est une démarche artistique originale et qualifiante pour donner une seconde vie à un arbre mort (ajout du 24/02/2019).



mercredi 1 avril 2015

Une créature mi-humaine, mi-poisson découverte sur la plage de la Coudoulière

1er avril 2015 : J'étais en train de boire un café noir sans sucre, avant de faire un prélèvement sanguin pour un check-up annuel, quand le téléphone sonna. C'était Fisher qui m'appelait de son portable. En raison de la tempête qui sévit en mer depuis plusieurs jours, il était parti vers le port pour vérifier l'amarrage de son pointu. "René, me dit-il, il faut que tu viennes de suite à la plage de la Coudoulière, entre le Tao et le premier épi. Il y a quelque chose d'échoué sur le sable... peut-être un phoque ou un dauphin ? Je ne peux rien voir car la police et les pompiers ont dressé un périmètre de sécurité autour de l'animal..."

Ni une ni deux, je prends mon appareil photo, mon smartphone et file sur les lieux. Déjà, en bout du port, il y a une berline de la police municipale et trois véhicules des pompiers, gyrophares allumés. Un cordon de sécurité a été installé sur la plage de sorte qu'on ne peut rien voir.

Les pompiers étaient déjà sur les lieux

Je remonte la corniche de la Coudoulière pour avoir une meilleure visibilité. Pas mieux ! Des officiers de la marine en uniforme surveillent des hommes vêtus de combinaisons blanches. Ceux-ci, après avoir enveloppé quelque chose (un corps ?) dans un drap blanc, l'enroulèrent d'un film transparent.

J'aperçois Fisher en conversation avec un jogger. Le jogger est arrivé en même temps que les pompiers et a pu prendre quelques photos avec son iPhone. Je lui demande s'il peut transférer par Bluetooth les images enregistrées, de son mobile vers le mien, ce qu'il fait en quelques secondes. Plusieurs photos sont floues du fait du manque de luminosité. Je parviens néanmoins à distinguer des formes sur l'écran de 3,5 pouces car dans la précipitation je n'ai pas pris mes lunettes de vue.

Les sirènes des véhicules de sécurité se remettent à hurler. Les pompiers quittent les lieux. Les policiers retirent de la plage le cordon de sécurité et les badauds quittent les lieux sans n'avoir rien vu d'extraordinaire. Les officiers de la marine nationale et les hommes en blanc ont disparu, aussi discrètement qu'ils étaient venus. Arrivé chez moi, je branche mon smartphone sur l'ordinateur de bureau et télécharge les photos. Sur mon écran de 23 pouces je peux afficher des photos saisissantes. La créature photographiée n'était pas un mammifère marin, mais une créature à forme mi-humaine, mi-poisson.


Sur la plage était échouée une créature mi-humaine, mi-poisson

Sa peau était d'un teint pâle, légèrement rosé, avec des protubérances sur le corps et les bras. Son visage était celui d'une jeune femme ordinaire, mais sa bouche était garnie de petites dents pointues. Quant à sa queue, recouverte d'écailles, elle avait l'apparence d'une queue de serpent plutôt que celle d'un dauphin. Des lambeaux de queue gisaient à côté du corps, signe qu'il avait été roulé par les vagues sur la berge et s'était abîmé... sans compter sur les goélands charognards qui, avant l'arrivée des autorités, s'étaient livrés à la curée.

Le corps de la créature fut déposé sur un drap blanc, puis enroulé
Sa bouche était garnie de petites dents pointues

Nul doute que ces photos vont révolutionner les théories de l'évolution car elles attestent de l'existence des siréniens. Je me rappelle le récit d'un chasseur sous-marin, au mois d'octobre dernier, qui alléguait avoir vu par 25 mètres de fond, au nord du grand Rouveau, la partie inférieure d'un mammifère marin, vraisemblablement coupé par l'hélice d'un gros bateau. Il avait été intrigué par la position latérale de la caudale et la présence d'écailles, excluant qu'il s'agissait d'un phoque ou d'un dauphin. Mais lorsqu'on est en apnée, à grande profondeur et que le temps est compté, on ne s'attarde pas à observer tous les détails ! Tant et si bien que notre apnéiste, charrié par ses camarades, s'était persuadé avoir eu des visions comme celles causées par l'ivresse des profondeurs... connue seulement des plongeurs en bouteilles !

S'appuyant la théorie de Darwin, la découverte fantastique de ce matin pourra t-elle établir que les siréniens sont les chaînons manquants entre les mammifères marins et l'Homme... si elle est reprise par les médias bien sûr ? Ce dont je doute car je n'ai point vu de représentants de la presse sur les lieux. La présence discrète d'hommes en blanc chargés de faire disparaître des preuves, ça ne vous rappelle rien ? L'affaire du crash en 1947 d'un vaisseau extraterrestre à Roswell, au Nouveau Mexique ! Le gouvernement américain, en pleine guerre froide, avait alors soutenu que cet incident était le fait de l'écrasement d'un ballon sonde ultra-secret destiné à espionner les installations russes.

Alors qui croire en ce bas-monde ? Je vous laisse deviner...



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