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dimanche 29 octobre 2023

Codium bursa, le béret basque

Après le passage de la tempête Bernard, je suis allé sur la plage de la Coudoulière. Là, des méduses, des végétaux marins et divers déchets où dominaient les matières plastiques, jonchaient le sable. Ce qui m'a le plus étonné, c'était la présence de bérets basques, nom donné aux Codium bursa, algues vertes en forme de boule qui vivent généralement entre un et cinquante mètres de profondeur. 

Algues vertes en forme de boule échouées sur la plage de la Coudoulière

Le grand nombre d'algues échouées témoignait de la puissance des vagues et de la houle de fond qui les avait décroché des rochers où elles étaient accrochées. Sur le sable, parmi les débris de posidonies se trouvaient des aegagropiles, pelotes de mer brunes de texture fibreuse, formées de restes de posidonies, et aussi des petites méduses de couleur mauve typiques en Méditerranée, les Pelagia noctiluca.

Codium bursa et aegagropiles sur graviers

Revenons aux intrigants bérets basques dont les autres noms sont Codium boule et algue feutrée en boule. Codium bursa est de couleur vert foncé et a une consistance douce et spongieuse au toucher.

Codium bursa vu de dessus

Codium bursa vu de dessous

Les thalles, en forme de boules recouvertes d'un fin duvet, sont creux et aplatis quand ils sont grands.
Codium bursa est une espèce photophile (Note 1) occupant les endroits bien éclairés, sub-horizontaux à faiblement inclinés. Elle ne peut vivre que sur un support solide, le plus fréquemment sur des rochers où elle est présente toute l'année.

Codium boules échoués sur le sable (1)

Comme il a été dit précédemment, Codium bursa se présente sous forme d'une boule feutrée, creuse, de couleur vert sombre, mesurant entre cinq et trente cinq centimètres de diamètre. La paroi du thalle, épaisse d'environ un centimètre, est constituée de filaments microscopiques siphonnés. Elle est douce au toucher, flasque et spongieuse, recouverte d'un très fin duvet constitué de poils.

Codium boules échoués sur le sable (2)

Sur sa superficie on peut observer de nombreuses algues, et des ascidies coloniales épiphytes (Note 2) qui s'y sont accrochées. Quant à l'intérieur de la boule, celle-ci est riche en cyanobactéries rougeâtres.

Quoi dire de plus sinon que l'origine de son nom scientifique vient du grec codium qui signifie "fourrure" et du latin bursa qui signifie "peau, cuir".

Sources : DORIS (Données d'Observations pour la Reconnaissance et l'Identification de la faune et la flore Subaquatiques)

Photos : RHP Collection

Note 1 : en biologie, le terme photophile est employé pour décrire un organisme nécessitant un éclairage important afin de subvenir à sa survie.
Note 2 : en zoologie, les ascidies coloniales épiphytes sont des tuniciers et filtreurs de la classe des Asciadacés, fixés et croissant sur d'autres plantes sans en tirer sa nourriture.

lundi 23 décembre 2019

La tempête Fabien à la Coudoulière

Comme prévu par Météo France, la tempête Fabien a provoqué des vents violents à son arrivée sur les côtes françaises. En Gironde, certaines rafales ont dépassé les 140 km/h, et au cap Corse elles ont franchi la barre fatidique des 200 km/h.

Cette tempête, accompagnée de fortes  pluies, a provoqué des crues et inondations importantes, privant des milliers de foyers d'électricité et de logement. Formée par la différence entre les basses pressions circulant sur les îles britanniques et des hautes pressions présentes au large du Maroc, la tempête Fabien est un phénomène qualifié de fréquent en hiver.

Dans le Var, notamment sur le littoral, on a pu observer des vents soufflant à 100 km/h avec des rafales atteignant les 110 km/h, comme le montrent ces quelques photos prises hier, dimanche, sur le port de la Coudoulière et au cap Nègre.

Vagues se brisant sur les jetées et épis du port de la Coudoulière
Vagues submergeant la jetée
Le feu d'entrée du port est masqué par une vague gigantesque
D'autres vagues se brisent contre la jetée du port...
... inlassablement !
Encore et encore.... Zoomons sur l'encadré !
Vous avez remarqué le goéland marin cherchant pitance dans l'écume des vagues ?
Les embruns se pulvérisent sur les automobiles roulant sur la corniche de la Coudoulière
A la pointe du cap Nègre, les flots rugissant s'écrasent contre les rochers

Dans le port de la Coudoulière, la tempête n'a pas eu de conséquences gravissimes. Les embarcations bien amarrées ont résisté à la violence des vents ; les véliplanchistes ont préféré rester au chaud chez eux et le feu d'artifice, prévu le dimanche au soir, a été reporté au lendemain.

Photos : RHP Collection.

Une vidéo haute définition de 36 secondes montrant la violence des vagues s'écrasant sur la jetée du port de la Coudoulière a été mise en ligne sur YOUTUBE :

jeudi 1 mars 2018

tempête à la Coudoulière

En ce jour du mercredi 28 février 2018, le département du Var était en alerte orange de tempête. Déjà, vers 19h30, une amie me téléphonait pour me signaler que le pin à côté du palmier, en bout de l'allée des Cèdres, venait de chuter. Aussitôt j'alertais les gardiens qui vinrent sécuriser cette portion de route.

un pin déraciné par les bourrasques de vent

La nuit fut agitée par les bourrasques des vents d'Est qui soufflaient sans discontinuité. On entendait le bruit des feuillages qui se froissent, des branches qui cassent et par moments des bruits secs, certainement des tuiles qui explosent en touchant le sol.

Au petit matin, sur le coup de 8h00, je pus constater les dégâts causés par la tempête. Sur le parking en terre battue face au parc de la Méditerranée de Six-fours-les-plages, fermé pour cause de travaux d'assainissement sur la corniche, gisaient au sol des branches de pin et un grand pin au tronc double.

dans le parking en terre battue, une branche de pin cassée par la tempête
et aussi un grand pin au tronc double déraciné
le tronc semble déchiré en sa base

Sur la corniche de la Coudoulière, une palissade en métal et toile a ployé sous les assauts du vent.

les poteaux métalliques de cette palissade se sont tordus

Dans le parc de la Méditerranée, les Washingtonia filifera se sont dégarnis de leurs vieux jupons, et un grand pin parasol a vu une de ses branches maîtresses se casser.

les palmiers de Californie ont perdu leurs jupons
une grande branche de pin parasol s'est cassée pendant la tempête

Le domaine de la Coudoulière n'a pas été lui aussi épargné par la tempête qui s'est intensifiée dans la nuit du 28 février au 1er mars. Plusieurs branches de pins poussant près des lacs ont été arrachées. Même des arbustes bourgeonnants n'ont pas été épargnés.

des branchages arrachés aux arbres jonchent les pelouses

Les arbres ont payé un lourd tribut aux rafales de vent dont certaines ont atteint les 110 km/h, y compris les essences rares comme les mimosas d'hiver ou les eucalyptus.

une branche principale de ce mimosa fleuri s'est cassée...
... tout comme les troncs de ces deux eucalyptus

Près de l'entrée du domaine de la Coudoulière, les jardiniers ont du intervenir sur les grands pins pour couper les branches cassées qui menaçaient de tomber sur la voie. Interventions aussi sur la berge extérieure du lac de l'anneau pour dégager du chemin deux pins et un grand eucalyptus dont le tronc s'était brisé à trois mètres de hauteur.

plusieurs branches cassées dans ce grand pin situé à l'entrée du domaine
une branche maîtresse s'est carrément cassée sous l'action des vents violents
découpe à la tronçonneuses des branches qui ont chuté au sol

Au jardin d'enfants du domaine, tout autour d'un grand pin qui penchait dangereusement, l'espace a été sécurisé en attendant l'intervention des bucherons.

au jardin d'enfants, l'espace autour d'un pin qui penchait a été sécurisé

Du côté des courts de tennis, ce sont deux grands pins à double tronc qui se sont écrasés sur les grillages du court le plus proche. Là aussi le chemin menant aux pinèdes d'Aryana a été fermé.

le chemin menant aux pinèdes d'Aryana a été fermé
ce sont 4 troncs de grands pins qui sont tombés sur un court de tennis
les pins ont été déracinés par la force des vents
photos des pins déracinés sur la zone des tennis

De l'autre côté de l'avenue du cap Nègre, même scénario : la branche maîtresse d'un grand pin s'est littéralement vrillée sous l'effet de la tempête qui s'est intensifiée pendant la nuit.

une des branches maîtresses de ce grand pin s'est rompue

Le bois de la Coudoulière n'a pas été lui aussi épargné. Trois grands pins se trouvant sur la partie orientale du bois, la plus exposée aux bourrasques de vent, ont été déracinés et chuté à terre. Les services municipaux en charge des espaces verts ont du intervenir, débiter les troncs et sécuriser les périmètres concernés.

Un des grands pins a été débité et la zone de chute sécurisée
Pareil pour cet autre grand pin du bois municipal de la Coudoulière

Sans compter les nombreuses tuiles qui, désolidarisées des toitures, sont tombées au pied des immeubles. Dans certaines copropriétés touchées par la tempête, et par principe de précaution, un couvreur a été dépêché en urgence pour enlever des toits de nombreuses tuiles décollées qui menaçaient de tomber.

des tuiles se sont décrochées du toit et ont chuté au sol

D'ores et déjà, la météo annonce une amélioration des conditions climatiques dans cette partie du Var peu habituée à des phénomènes météorologiques de grande importance... fort heureusement !

Photographies : RHP Collection

lundi 29 octobre 2012

Tempête du 26 octobre 2012

Alors que l'ouragan Sandy frappait les Caraïbes, une tempête ravagea le Var les 26 et 27 octobre 2012. Moins importante que celles des années passées, cette tempête causa néanmoins de gros dégâts, surtout dans le port du Brusc où des embarcations, après avoir rompu les amarres sous les bourrasques soufflant à 130 km/heure, coulèrent ou s'échouèrent sur le quai Saint-Pierre envahi par les flots.

La digue du port de la Coudoulière sous les coups de boutoir des grandes vagues
Dans le port de la Coudoulière, il y eut certes moins d'avaries, seulement quelques frottements sur la peinture ou le gelcoat des coques s'entrechoquant malgré les pare-battages. C'est dans les espaces boisés qu'il y eut plus de dégâts. Dans le bois communal et dans le domaine de la Coudoulière, quelques arbres ont été déracinés et des branches cassées, d'autant plus que le sol était largement imbibé d'eau par les pluies diluviennes tombées la semaine d'avant, favorisant ainsi la chute des arbres.

Pin déraciné et arbre cassé près des lacs
Autres arbres déracinés dans le domaine de la Coudoulière
Tous les pompiers du Var étaient en alerte rouge. Ils ont été appelés pour secourir les personnes en difficulté, mais aussi pour vider les caves inondées, sécuriser les voies obstruées par la chute des arbres et intervenir sur les toits. Même les tuiles des bâtiments récents de Pierre et Vacances, situés face au port de la Coudoulière, se sont désolidarisées de la toiture et ont nécessité l'intervention des pompiers pour enlever celles qui menaçaient de tomber.

La toiture des Rivages de Coudoulière endommagée par la tempête
Les riverains craignent que d'autres tempêtes sévissent encore cet hiver sur la côte, causant des préjudices dommageables. Certains parlent du réchauffement climatique, et des conséquences néfastes et douloureuses sur l'ensemble de notre planète...

dimanche 12 février 2012

Neige à la Coudoulière / 2

Samedi 11 février au matin
Une semaine après le premier épisode neigeux, c'est un tapis plus épais qui a recouvert le sol de notre quartier, consécutivement aux chutes de neige abondantes tombées la veille en fin de soirée. Au petit matin, alors que la lune brillait encore dans le ciel, j'ai pris cette première photo, puis, lorsque le soleil a commencé à darder ses premiers rayons, je me suis rendu à l'extérieur pour prendre quelques clichés de ce paysage fascinant, mais éphémère, dont voici un aperçu.

Les deux voies de la corniche de la Coudoulière sont heureusement déneigées et la circulation automobile semble relativement calme en ce début de matinée. Entrons dans le parc de la Méditerranée ouvert depuis quelques minutes seulement.

La végétation paraît figée. Le petit bassin est gelé et on n'entend pas le chant habituel des petits passereaux. Seul le bruit de mes pas sur la neige qui crisse rompt le silence. Au delà des flots, l'île du Grand Rouveau et le sommet de l'île de la Tour Fondue ressemblent à des tâches blanches déposées sur la mer bleutée.

En contrebas du parc, la plage des Roches Brunes semble endormie, bercée par le clapot des vaguelettes, et dans le port où se reflètent les coques et les cordages des bateaux, les barques des pêcheurs rêvent aux beaux jours pour reprendre le large. Pour se rendre dans le domaine privé de la Coudoulière, il n'y a que la route littorale à traverser.

La neige est suffisamment abondante pour que les enfants s'amusent à confectionner des bonhommes de neige ou organiser de joyeuses batailles de boules de neige. Non loin de là, les platanes paraissent floqués d'un revêtement cotonneux et les branches des mimosas en fleurs croulent sous l'amas de neige. Les ramées des végétaux qui bordent les lacs où quelques canards et poules d'eau continuent à barboter, ploient elles aussi sous le poids du manteau neigeux.

Quelques canards sont sortis de l'eau pour venir se dandiner sur le sol craquant et quémander quelques miettes de pain. Quant aux petits pouillots véloces, bravant le froid, ils ont attendu que la neige fonde au soleil pour chercher dans les herbes les graines dont ils se nourrissent.