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dimanche 19 novembre 2023

Travaux de confortement de la digue ouest du port de la Coudoulière

Ces travaux d'une durée estimée à 6 mois (dont un mois de préparation aux travaux) auraient du débuter fin 2019, une fois les études techniques terminées et les autorisations accordées par les divers services de l'Etat. La réalisation de ce chantier soumis à arrêté préfectoral a été prolongé de 4 ans pour débuter en ce début du mois de novembre 2023.

Le chantier du confortement de la digue ouest

Les travaux de confortement de la digue consisteront en l'élimination des structures dangereuses, l'entretien et le rehaussement du musoir, la réfection de la digue ouest et de celle du parking, l'entretien également de l'épi Nord et des ouvrages hydrauliques tout en préservant les posidonies proches. Un vaste programme d'un montant de 2,5 M€ qui sera financé par le budget des ports de la commune, avec l'aide de la Région à hauteur de 150.000 €.

La pelleteuse à chenilles en action

Une grande partie de la plage des Roches Brunes a été ceinte de barrières grillagées pour servir d'aire temporaire de stockage.

Pelleteuses à chenilles et rouleaux de géotextile

Manue avait été intriguée par la présence, derrière les sanitaires, de grands rouleaux plastifiés de couleur jaune vert. En fait ces rouleaux contiennent du revêtement géotextile, matériau utilisé pour la protection côtière telle que l'alimentation des plages, la stabilisation des dunes et la construction de digues. 

Le chantier avec ses engins

Dans les projets de rechargement de plage, les géotextiles sont souvent utilisés pour aider à maintenir le nouveau sable en place, l'empêchant d'être emporté par les vagues et les courants.

Pelleteuse et blocs de pierres

Lorsqu'ils sont utilisés dans la construction de digues, les géotextiles sont placés entre la digue et l'eau pour aider à prévenir l'érosion et l'affouillement à la base de la digue, le but étant de prolonger la durée de vie de la digue ainsi entretenue.

La digue ouest exposée aux grands vents de nord-ouest

Quoiqu'il en soit, espérons que les vents d'ouest ne viendront pas trop perturber ce chantier portuaire longtemps repoussé...

Photos : RHP Collection

Photographies additionnelles

Enlèvement de la balise en bout de digue
 
Manipulation sur la digue des blocs de pierre

Stockage des blocs servant à renforcer la jetée

Rehaussement de la jetée ouest

Interruption des travaux pour vigilance jaune (vent ONO 60 km/h avec bourrasques + 80 km/h)  

Rehaussement et consolidation du musoir

Le bout de la jetée ouest entièrement rehaussé
 
Stockage des posidonies mortes rejetées par les vagues (voir commentaires)

Rehaussement de la jetée vue de la pointe du Rayolet

Travaux sur le tronçon perpendiculaire à la jetée

Pose d'un mur de béton devant les sanitaires

Plage débarrassée des gros rochers, puis ratissée

Agrandissement du parking avec suppression des trois bancs

Panneaux interdisant l'accès à la jetée

dimanche 29 octobre 2023

Codium bursa, le béret basque

Après le passage de la tempête Bernard, je suis allé sur la plage de la Coudoulière. Là, des méduses, des végétaux marins et divers déchets où dominaient les matières plastiques, jonchaient le sable. Ce qui m'a le plus étonné, c'était la présence de bérets basques, nom donné aux Codium bursa, algues vertes en forme de boule qui vivent généralement entre un et cinquante mètres de profondeur. 

Algues vertes en forme de boule échouées sur la plage de la Coudoulière

Le grand nombre d'algues échouées témoignait de la puissance des vagues et de la houle de fond qui les avait décroché des rochers où elles étaient accrochées. Sur le sable, parmi les débris de posidonies se trouvaient des aegagropiles, pelotes de mer brunes de texture fibreuse, formées de restes de posidonies, et aussi des petites méduses de couleur mauve typiques en Méditerranée, les Pelagia noctiluca.

Codium bursa et aegagropiles sur graviers

Revenons aux intrigants bérets basques dont les autres noms sont Codium boule et algue feutrée en boule. Codium bursa est de couleur vert foncé et a une consistance douce et spongieuse au toucher.

Codium bursa vu de dessus

Codium bursa vu de dessous

Les thalles, en forme de boules recouvertes d'un fin duvet, sont creux et aplatis quand ils sont grands.
Codium bursa est une espèce photophile (Note 1) occupant les endroits bien éclairés, sub-horizontaux à faiblement inclinés. Elle ne peut vivre que sur un support solide, le plus fréquemment sur des rochers où elle est présente toute l'année.

Codium boules échoués sur le sable (1)

Comme il a été dit précédemment, Codium bursa se présente sous forme d'une boule feutrée, creuse, de couleur vert sombre, mesurant entre cinq et trente cinq centimètres de diamètre. La paroi du thalle, épaisse d'environ un centimètre, est constituée de filaments microscopiques siphonnés. Elle est douce au toucher, flasque et spongieuse, recouverte d'un très fin duvet constitué de poils.

Codium boules échoués sur le sable (2)

Sur sa superficie on peut observer de nombreuses algues, et des ascidies coloniales épiphytes (Note 2) qui s'y sont accrochées. Quant à l'intérieur de la boule, celle-ci est riche en cyanobactéries rougeâtres.

Quoi dire de plus sinon que l'origine de son nom scientifique vient du grec codium qui signifie "fourrure" et du latin bursa qui signifie "peau, cuir".

Sources : DORIS (Données d'Observations pour la Reconnaissance et l'Identification de la faune et la flore Subaquatiques)

Photos : RHP Collection

Note 1 : en biologie, le terme photophile est employé pour décrire un organisme nécessitant un éclairage important afin de subvenir à sa survie.
Note 2 : en zoologie, les ascidies coloniales épiphytes sont des tuniciers et filtreurs de la classe des Asciadacés, fixés et croissant sur d'autres plantes sans en tirer sa nourriture.

samedi 15 avril 2023

Nettoyage des plages de la Coudoulière

A l'initiative de Région Sud PACA, et avec la logistique de la municipalité de Six-fours-les-plages, une opération de ramassage de déchets sur les plages de la Coudoulière a été organisée ce jour, samedi 15 avril 2023. Rendez-vous avait été donné devant la capitainerie du port de la Coudoulière à 9h00, et c'est une vingtaine de personnes qui ont répondu à l'appel. 

Affiche "Nettoyons le SUD"

Parmi eux, Joseph Mulé, second adjoint au maire en charge de l'environnement, des espaces naturels et la la conservation du littoral, des gardes Nature de la ville de Six-fours, des membres de l'association "Six-fours toujours !" (voir Note-1), et quelques bénévoles dont une jeune mère avec ses deux enfants.

Le but de l'opération consistait au ramassage de mégots, bien sûr, mais aussi des débris de plastiques et de matières synthétiques dont la durée de vie est de un à dix siècles. C'était aussi une façon de sensibiliser les jeunes générations à l'impact néfaste qu'ont ces déchets non biodégradables sur l'environnement et sur le fragile équilibre de notre planète.

L'adjoint au maire et les membres de l'association "Six-fours Toujours !"

Et c'est parti pour la collecte des déchets...

Des sacs de poubelles et des gants ont été fournis aux bénévoles par les gardes Nature de la ville de Six-fours-les-plages, lesquels ont fortement participé à cette opération de ramassage des déchets.

La première plage a être débarrassée de ses déchets fut celle des Roches Brunes. On y a ramassé notamment des débris en matériaux en plastique de petite taille. Il faut savoir que ces débris, dispersés en mer, constituent une préoccupation croissante du fait de leur impact potentiel sur les écosystèmes marins et côtiers.

Nettoyage de la plage des Roches Brunes

Puis le groupe se rendit sur la Petite Plage, coincée ente la digue portuaire et les premiers épis. Sur cette plage, parmi les débris de posidonies et le sable, les déchets plastiques se révélèrent être plus nombreux que sur la plage précédente.

Nettoyage de la "petite plage"

Sur les épis, coincés entre les rochers, les cueilleurs y trouvèrent des déchets plus volumineux alors que des poubelles destinées à les recevoir ont été implantées à proximité.

Nettoyage des épis

Déchet en plastique

Puis les cueilleurs se rendirent à la plage de la Coudoulière pour terminer le nettoyage de la dernière plage de ce quartier.

Bouteilles pour collecter les mégots

C'est dommage que ce matin-là soufflait un fort vent d'ouest qui a quelque peu gêné l'action des ramasseurs. Ceux-ci se quittèrent en fin de matinée avec le sentiment d'avoir accompli un geste, si petit soit-il, pour l'avenir de notre planète... et d'avoir aussi adressé un message écologique à l'intention des générations futures, afin de leur rappeler combien est fragile l'équilibre de notre Terre.

Photos : RHP Collection.

Note-1 : "Six-fours Toujours !" est une jeune association déclarée à la Préfecture du Var le 15 février 2023. Son objet est la promotion de la vie sociale, associative, culturelle, économique et politique de la ville de Six-Fours-les-Plages, cette promotion pouvant passer par l'organisation d'actions et d'évènements qui iront dans ce sens (source : le Journal Officiel, annonce n° 1694).

dimanche 22 mai 2022

La vélelle ou méduse voilette

Une correspondante m'a envoyé un SMS accompagné de la photo d'un hydrozoaire prise avec son téléphone portable. Voici ce qu'elle m'écrivait : " Mon fils et moi avons été nous promener au bord de la plage, là où il y a le restaurant la Brise (1). Nous avons trouvé un « machin » plutôt mou, bleuté à la base. De loin on aurait dit des coquilles de moules pour la couleur, avec une membrane transparente sur le dessus, comme un aileron, plutôt gélatineux… Si tu pouvais nous dire ce que c’est, car Killian est très curieux et avide de tout connaître… "

Vélelle échouée sur la grève de la plage de la Coudoulière
 
Poussé par la curiosité, j'ai effectué des recherches sur le Web et découvert que cet étrange animal marin était une vélelle, encore appelée selon nos régions côtières : barque de Saint-André, barque de Saint-Pierre ou encore méduse voilette (et non violette, à cause de sa voile), même si ce n'est pas une méduse mais une colonie de polypes aquatiques vivant à la surface de l'eau.

La vélelle est donc un cnidaire hydrozoaire pélagique qu'on retrouve souvent échouées sur les plages au gré des vents et des courants. Elle se présente sous l'aspect d'un anneau cartilagineux ovale de couleur bleutée n'excédant pas six centimètres. La partie centrale, bleutée, entourée de cercles concentriques est surmontée d'une voile translucide triangulaire, perpendiculaire au flotteur. C'est ce flotteur rempli d'air, porteur de multiples polypes et tentacules, qui leste l'embarcation.

Enfin sachez que contrairement aux méduses, les vélelles ne provoquent pas d'urticaire chez l'homme... donc on peut se baigner en mer en toute sécurité, si on aperçoit ces étranges barques flotter à la surface de l'eau !
 
(1) Le restaurant "la Brise" a changé de propriétaire pour devenir le "Tao",  puis en 2022 pour devenir "la Petite Plage". 

Ajout en date du 5 avril 2024

En début de mois, ce sont des millions de vélelles qui sont venues s'échouer sur les côtes varoises, poussés par les courants et les vents d'ouest. Il y a peu de chances pour que ces cnidaires pélagiques regagnent, même par vents contraires, le large. Elles sont donc vouées à se dessécher et périr sous l'action du soleil. En se décomposant elles provoqueront une odeur désagréable qui peut gêner les odorats les plus sensibles... 
 
Pour vous faire découvrir l'ampleur de ce phénomène, vous trouverez ci-après une demi douzaine de photos prises sur la plage des Roches Brunes.
 
Vélelles échouées sur la plage des Roches Brunes (1)
 
Vélelles échouées sur la plage des Roches Brunes (2)

Vélelles échouées sur la plage des Roches Brunes (3)

Vélelles échouées sur la plage des Roches Brunes (4)

Vélelles échouées sur la plage des Roches Brunes (5)

Vélelles échouées sur la plage des Roches Brunes (6)

Photos : RHP Collection

mardi 1 mars 2022

Méduses ou la hantise des baigneurs

Si l'été, vous allez à la plage et que vous ne voyez personne dans l'eau, votre regard va se porter sur le pavillon de baignade du poste de secours proche pour en trouver l'explication. Si les drapeaux jaune ou violet sont hissés, cela signifie qu'il y a danger limité ou marqué, ou qu'il y a pollution ou présence d'espèces aquatiques dangereuses. 

Drapeau jaune sur la plage des Roches Brunes

Si ce sont des méduses, sachez qu'en principe elles ont été amenées par les courants, et il est fort possible que le lendemain il n'y en ait plus... Ces petites méduses pélagiques fréquentent nos côtes été comme hiver, d'une année sur l'autre. On ne peut donc plus parler d'année à méduses, avec une prolifération cyclique du littoral marin, sans faire référence au film français "L'année des méduses".

Méduse pélagique dont on aperçoit les organes à travers son ombrelle transparente

Celles-ci sont de couleur rosée, avec un chapeau transparent qui laisse entrevoir sa mésoglée, son endoderme et ses gonades, huit tentacules et autant de filaments urticants pouvant atteindre 2 mètres de long. Le poison que ces filaments inoculent à leur simple contact est particulièrement virulent. La piqûre provoque chez les baigneurs une sensation de brûlure, des démangeaisons, voire des allergies. Dans certains cas, notamment autour des yeux et des lèvres, la douleur est si intense qu'elle peut provoquer la noyade.

Méduse pélagique nageant

Dans la mythologie grecque, Méduse est une des trois gorgones, animaux fantastiques malfaisants, monstres des enfers dans l'Odyssée. C'est dire la mauvaise réputation que véhicule Pelagia noctiluca (2), la méduse la plus urticante de Méditerranée, qui tire son nom du grec pelagia signifiant "de la mer", nocti : "nuit" et luca : "lumière". Autrement dit c'est un organisme marin ayant la faculté de briller dans le noir.

Mucus lumineux recouvrant l'ectoderme de Pelagia noctiluca

Ce phénomène est possible grâce à un mucus lumineux produit par le chapeau (ectoderme) de ce cnidaire lorsqu'il est dérangé par les vagues, et qu'on voit bien sur les photos. Les petits points rouges qui la recouvrent sont en fait des faisceaux de cellules urticantes.

Pelagia noctiluca avec ses longs filaments urticants

La méduse pélagique, appelée aussi pélagie ou piqueur-mauve, se nourrit de zooplancton constitué de petits animaux qu'elle capture en les paralysant. Si on rencontre ces méduses été comme hiver, cela est peut-être du à deux effets conjugués. D'une part le réchauffement climatique impactant les courants marins et la salinité de l'eau, favorisant donc l'augmentation du plancton dont elles se nourrissent, et d'autre part la raréfaction de ses prédateurs tels les poissons-lunes, proies faciles pour les requins qui sont de plus en plus nombreux en Méditerranée, et les tortues marines victimes de l'ingestion des sacs en plastique... qu'elles prennent pour des méduses ! On a observé aussi que les méduses envahissent les eaux lorsque leurs concurrents (baleines, requins pèlerins qui se nourrissent de zooplancton) sont victimes de surpêche.

Amas de méduses pélagiques

Apportées par les flots et les courants vers la rive, beaucoup de méduses pélagiques viennent s'y échouer et mourir. Nul besoin de les ramasser car leur corps gélatineux composés de 95% d'eau se désagrègeront naturellement au bout de 24 heures.

Méduses pélagiques échouées sur la berge

De la piqûre à la syncope : (3)

Il faut savoir que la piqûre de Pelagia noctiluca agit comme un coup de fouet et se manifeste sur l’épiderme par une irritation cutanée, une abrasion rouge de la peau sur une zone bien localisée. Selon l'importance du venin injecté, il s'ensuivra :
1°) une sensation de brûlure accompagnée de douleur et de lésions urticariennes ;
2°) des nausées, crampes stomacales et difficultés respiratoires ;
3°) des évanouissements, vomissements et complications respiratoires.

La première chose à faire est de sortir rapidement de l'eau, car en cas de douleurs et crampes, la noyade est imminente. Tamponner la zone infectée avec du sable sec, sans frotter, pour faire tomber les filaments et les nématocystes urticants. Dix à quinze minutes après, terminer en nettoyant délicatement la piqûre avec de l'eau de mer. Si la douleur persiste, demander au pharmacien une pommade anti-urticante à appliquer sur la plaie.

Fort de ces connaissances, vous savez désormais à quoi vous en tenir quand vous verrez le drapeau violet (5) flotter au dessus du poste de secours !

Sources :

(1) Règlementation des plages : QUALIMER
(2) Etymologie et description de Pelagia noctiluca : WIKIPEDIA
(3) Premiers secours : le Club Nautique de Tollare
(4) Photos : RHP Collection
(5) Drapeau violet : depuis le 1er mars 2022, dans un souci d'uniformisation avec la norme internationale, la forme et la couleur des drapeaux de plage ont changé. Ainsi la présence d'espèces aquatiques dangereuses (telles les méduses) sera dorénavant signalée par le drapeau rectangulaire de couleur violette. Idem en cas de pollution de l'eau de baignade.

jeudi 7 mai 2020

Plages et piscines face au Covid-19

Dans un communiqué de presse en date du 10 avril 2020, le Préfet du Var tenait à rappeler les différentes interdictions en vigueur dans le département, notamment :
- l'interdiction des hébergements à vocation touristique situés dans l'ensemble des 153 communes du Var et destinés à recevoir du public  ;
- l'interdiction temporaire, jusqu'au 11 mai 2020, de l'accès au rivage de la mer, y compris celui des îles, des communes du littoral (arrêtés du 19 mars et du 15-04-2020) ;
- la fermeture jusqu'à nouvel ordre des piscines publiques et privées à usage collectif (arrêté du 8 avril 2020)...

Le rivage de la mer comprend les plages, les secteurs rocheux naturels de bord de mer et les ouvrages de défense contre la mer, tels que épis, brises lames et digues implantés sur le domaine public maritime. Ces arrêtés visent à prévenir les risques de propagation de l’épidémie du Covid-19 en interdisant la circulation et les rassemblements de personnes le long du littoral. Afin de garantir la santé de tous et la sécurité de chacun, les violations à ces mesures sont sanctionnées par des amendes prévues pour les contraventions de classe 4.

Plage de la Coudoulière (photo RHP Collection)
 
Avec la mise en place d'un plan de dé-confinement qui sera annoncé par le Président de la République le 11 mai 2020, se posera la question de la poursuite ou non de l'interdiction à l'accès du rivage marin. Une telle décision sera t'elle déléguée aux maires des communes concernées ou émanera t'elle du Préfet ? Des dérogations seront-elles accordées par le Préfet aux communes qui en feront les demandes ? On en saura plus dans quelques jours...

S'il est facile d'observer une distanciation sociale sur les plages atlantiques, pendant les marées basses, il n'en est pas de même pour le littoral méditerranéen peu sujet aux marées, formé de plages étroites et de calanques enrochées. Dans la quartier de la Coudoulière, de part et d'autre du port, se trouvent la plage de la Coudoulière et celle des Roches Brunes. Toutes deux sont dotées d'un poste de secours. On peut espérer que, pendant la surveillance estivale, ces plages seront accessibles aux baigneurs sous certaines conditions liées à la distanciation physique et à la durée d'occupation des emplacements, afin de permettre aux autres estivants de pouvoir profiter de la mer.

On pourra se poser les mêmes questions au sujet des piscines publiques et privées à usage collectif.
Dans le quartier de la Coudoulière, on dénombre 6 piscines dont une publique (la piscine municipale) et 5 privées situées dans le domaine du même nom et à proximité.

La piscine municipale, située traverse des Hoirs, près du stade Antoine Baptiste, est une piscine couverte de type Tournesol, dont le toit en forme de coupole peut être partiellement ouvert en été.
Sa gestion relève de la ville de Six-fours-les-plages.

Piscine municipale de Six-fours (capture Google Earth Pro)
 
Trois des piscines privées à usage collectif, c'est-à-dire recevant du public, se trouvent toutes dans le domaine de la Coudoulière. Par ordre de grandeur, il y a celle du complexe nautique, suivie de la piscine des Rivages de Coudoulière et celle des Jardins d'Azur. La première est gérée par l'ASLG et le Club du Domaine, et les deux autres par une union syndicale de copropriétaires.

Piscine des Rivages de Coudoulière (capture Google Earth Pro)
Piscine des Jardins d'Azur (capture Google Earth Pro)
 
Les 2 autres piscines privées à usage collectif se trouvent de l'autre côté du chemin de Repentance.

Piscine de la Résidence Odalys Aryana (capture Google Earth Pro)
Piscine des Marines d'Aryana (capture Google Earth Pro)
 
Ces piscines sont fermées, jusqu'à nouvel ordre, par arrêté préfectoral. Il est possible qu'elles puissent ouvrir en période estivale, sous certaines conditions édictées par le Préfet ! 

On peut imaginer une surveillance accrue par un personnel qualifié qui veillera à la limitation du nombre d'usagers (30% de la capacité maximum par exemple) et à la durée d'occupation (limitée à 1 heure par exemple) pour permettre le turn-over.

Ce surveillant devra t'il prendre la température frontale de chaque individu se présentant à la piscine et refuser les personnes fiévreuses ? Sera t'il obligé de tenir un journal de bord où seront consignés les noms des usagers avec date et heure d'arrivée, ainsi que leurs coordonnées pour les prévenir en cas de connaissance d'un cas positif au Covid-19, comme cela va se pratiquer dans les restaurants d'Outre-Rhin dès ce samedi ? 

A cela ajouter l'obligation d'un marquage au sol pour indiquer la distanciation sociale entre les usagers, en tenant compte des personnes seules et des groupes familiaux afin d'optimiser l'espace...

L'autre grande inconnue, c'est le comportement du Coronavirus dans l'eau, même chlorée. D'après l'OMS, la contamination de l'eau de la ville par le Covid-19 paraît improbable. Quant à l'Agence Régionale de Santé, elle a annoncé récemment que son personnel, étant débordé par la crise sanitaire liée au Coronavirus, ne pourrait effectuer dans des conditions optimales les analyses des eaux de piscine.

Donc affaire à suivre...