samedi 1 avril 2017

une baleine rose échouée

Ce phénomène assez rare qui s'est produit très tôt ce matin, m'a été signalé par des plaisanciers fréquentant la zone portuaire. La baleine secourue, qui aurait pu se blesser contre les rochers de la jetée du port de la Coudoulière, a été guidée et repoussée vers le large par trois embarcations légères pilotées par des plaisanciers.

Quand je suis arrivé sur les lieux, la baleine rose plongeait dans les eaux plus profondes en soufflant de l'écume, juste le temps de prendre une photo avec mon appareil photo pour immortaliser l'instant.

"Save the whales" (photo du Net)

Samedi 1er avril, tout est permis ! C’est peut-être le seul jour de l’année où les blagues les plus folles sont permises, alors pourquoi ne pas en profiter avant de passer à un sujet plus sérieux ?


Cartes du 1er avril à télécharger

Cartes et photos du premier avril à télécharger sur le site de COUDOULIERE.FR .

Passé ce moment de détente, revenons à un sujet plus préoccupant. 

Depuis de nombreuses années la presse fait état de plusieurs échouages de mammifères marins sur le littoral méditerranéen français. Le GECEM (Groupe d'Etudes des Cétacés de Méditerranée) faisait état de 337 individus de 9 espèces différentes échoués de 2010 à 2012. Il s'agissait principalement de dauphins blancs-et-bleus (232), de grands dauphins (43), de grands cachalots (4), de rorquals communs (3), de globicéphales noirs (3), de baleine à bosse (1), de baleine à bec d'oie (1), et d'autres espèces de dauphins (13). 

De gauche à droite : en haut, cachalot et rorqual ; en bas, dauphin blanc-et-bleu et dauphin commun
Depuis les temps reculés, les récits d'échouages de grands mammifères marins montrent que ces phénomène ne sont pas récents. Il s'agissait le plus souvent de morts naturelles ou des suites de maladie, et aussi des suites de blessures infligées par les harponneurs ou par les dents acérées des orques et des grands requins. De nos jours, on peut ajouter à cette liste les risques de pollution, les heurts avec de grands navires, les blessures par hélice et l'altération de leur sonar qui les pousse vers la côte au lieu de s'en éloigner.

En effet les mammifères marins peuvent être infectés par des parasites internes, de petits invertébrés tels que des vers plats (trématodes, cestodes), des nématodes ou des acanthocéphales, et devenir dangereux pour leur hôte. En se multipliant dans les conduits auditifs, ils provoquent un dysfonctionnement du sonar. N'ayant plus de repères, les cétacés ne peuvent plus chasser et s'alimenter, ni éviter les obstacles, et finissent par mourir et s'échouer.

Cachalot échoué (estampe de 1602 de Jan Saenredam)
En juillet 2007, un baleineau de 8 tonnes, s'était échoué sur le littoral de Saint-Aygulf, mais n'avait pu hélas être secouru. Près de 2000 personnes, massées sur la plage, avaient suivi, impuissants, à l'agonie du jeune cétacé, repéré au large des côtes azuréennes 10 jours auparavant (photo Var Matin parue dans l'article du 5 juin 2013 traitant des cétacés échoués que le Var doit prendre en charge).

Baleineau échoué à Saint-Aygulf en juillet 2007
Notre baleine rose a eu plus de chance. Souhaitons lui longue vie tout en espérant la revoir sur notre beau littoral six-fournais.


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