C'est dans la zone industrielle des Playes, à Six-fours-les-plages qu'a été découvert lors de travaux de terrassement un squelette bien conservé. Sa découverte au printemps de l'an passé n'avait pas été divulguée à la Presse, les archéologues craignant d’attirer l’attention de visiteurs indésirables, de détectoristes en quête d'objets métalliques ou de collectionneurs d’ossements !
Les ossements extraits du chantier ont été classés, numérotés et envoyés à Tautavel pour les comparer à ceux découverts par Henry de Lumley et son équipe. D'après les premières constatations, les archéologues varois pensent que les ossements des Playes ont plusieurs similitudes avec Homo heidelbergensis, aussi appelé homme de Tautavel, lequel se distingue d'Homo erectus et d'Homo ergaster par un cerveau plus volumineux et plus large, un front plus élevé et des arcades sourcilières moins proéminentes. Autres divergences : sa mâchoire est moins allongée et ses dents plus petites ce qui laisse présager que ces hommes préhistoriques se nourrissaient de baies et non de viande crue. Ils devaient mesurer dans les 1m70 et avaient un corps bien plus élancé.
Des restes d'Homo heidelbergensis - qui auraient vécu entre 600 à 200.000 ans avant notre ère - avaient été découverts en Allemagne en 1907, aussi en Grèce, en Espagne, en Grande-Bretagne et dans certains pays d'Afrique. Si l'étude des ossements et du crâne confirment l'appartenance de ces hominidés à ceux découverts à Tautavel en 1971, il faudra ajouter cette découverte à cette liste non exhaustive. Certains pensent qu'Homo heidelbergensis, qui vivait au Paléolithique moyen, est peut-être l'ancêtre de l'Homme de Néandertal, dont les plus anciens vestiges connus sont les fossiles de la Sima de los Huesos, en Espagne, datés de 430.000 ans. Mais l'Homme de Néandertal était robuste, lourd et trapu, ce qui lui permettait de mieux résister au froid des cycles glaciaires successifs.
Les ossements trouvés étant dotés d'un patrimoine génétique trop dégradé, il a été réalisé une reconstitution faciale en 3D d'après les os crâniens, auxquels ont été ajoutés de la pâte à modeler pour simuler l'épaisseur des tissus faciaux. Le résultat final est impressionnant. Ce modelage devrait, selon les scientifiques, permettre d'établir l'existence d'individus transitoires entre Homo heidelbergensis et Homo sapiens dont l'apparition sur Terre remonte à 200.000 ans.
Il est vrai que le visage de cet homme, empreint de modernité, avec son air malin et opportuniste, s'apparente à celui d'individus contemporains. On remarquera que la mâchoire n'est pas proéminente comme celle des chasseurs de son ère d'évolution.
A cette époque les Playes n'étaient qu'une étendue lacustre fort poissonneuse que les premiers hominidés fréquentaient quand le climat était doux. Lors des hivers rigoureux ces hominidés partaient dans l'arrière pays pour s'abriter dans les grottes des massifs calcaires ou basaltiques d'Ollioules et d'Evenos, à proximité des sources et des cours d'eaux.
On suppose que les Playes étaient fréquentées par des groupes semi-nomades, ce qui peut expliquer que les gisements préhistoriques soient si rares dans notre région. Dès les beaux jours les femmes cueillaient fruits et tubercules pour nourrir la tribu, alors que les hommes capturaient les poissons piégés dans les flaques d'eau saumâtres marécageuses, ainsi que divers échassiers et mammifères aquatiques fréquentant ces lieux. L'hiver la tribu regagnait les abris naturels dans la montagne et y chassait les gros animaux pour s'en nourrir et confectionner, avec leur fourrure, des vêtements chauds.
Nul doute que ces hominidés-là connaissaient le feu sans avoir su cependant l'apprivoiser. Savaient-ils tisser la paille des marais alors abondante aux Playes ? Parmi les ossements, aucun objet usuel n'a été trouvé qui aurait permis d'évaluer le niveau de connaissances de ces êtres primitifs. Quant à la datation au carbone 14, elle ne peut être utilisée avec certitude sur des échantillons de plus de 40.000 ans.
Toujours est-il que nous attendons avec impatience les résultats de l'expertise du squelette de l'homme préhistorique découvert aux Playes pour l'annoncer au public. Certains ont déjà trouvé un nom aux hommes de cette tribu : "Homo playus" et parlent même de la création d'un musée préhistorique aux Playes... mais on n'est pas encore là !
Sources (photos et textes) :
1) http://www.alex-bernardini.fr/evolution/evolution-homme.php pour son article sur les Hominidés ou l'évolution des Hommes
2) https://www.inrap.fr/un-site-d-habitat-de-la-fin-de-la-prehistoire-la-fare-les-oliviers-5090 pour la photo prise lors de la découverte d'un site d'habitat de la fin de la préhistoire à La-Fare-les-Oliviers
3) https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sciences-et-ethique/Evolution-quoi-ressemblerons-nous-demain-2019-06-18-1201029573 pour l'image sur l'évolution, à quoi ressemblerons-nous demain ?
Il s'est avéré que cette grande découverte cachait un canular imaginé de toutes pièces à l'occasion du 1er avril par le facétieux administrateur du blog de la Coudoulière, lequel n'en est pas à son coup d'essai. Il suffit de cliquer sur le moteur de recherche intégré au blog pour consulter tous les articles ayant pour thème les canulars. Car aujourd'hui samedi 1er avril, tout est permis... et c’est certainement le seul jour de l’année où les blagues les plus folles sont permises !
posson d'avril
RépondreSupprimerIl est toujours possible de mentir un 1er avril, mais uniquement le 1er avril, il me semble que bien des personnes n'ont de cesse de mentir, c'est une seconde nature
SupprimerA la question fondamentale de savoir si le jour du 1er avril il est permis aux gens de mentir éhontément, la réponse est NON puisque ce jour-là est connu pour donner aux gens la possibilité de faire des blagues à leurs amis et proches. Célébré dans de nombreux pays, le 1er avril est considéré comme une occasion de tromper les plus crédules et de leur faire croire des choses extravagantes. Il s'agit donc d'une journée de plaisanteries, de farces et de canulars... à condition que leur auteur en dévoile la supercherie, sinon on reste dans le domaine du mensonge !
SupprimerAu delà de ces considérations, personne ne m'a demandé comment j'avais obtenu le visage reconstitué de l'Homo playus ? C' est en fait la fusion d'une image représentant le visage d'Homo naledi et un de mes selfies !