dimanche 17 février 2013

Visite du musée archéologique d'Héraklion

 Le 13 décembre 2012 à 11h40

Le musée archéologique d'Héraklion, considéré comme le second musée le plus grand de Grèce, a été installé dans un bâtiment moderne antisismique d'une grande luminosité, construit en 1937. Il abrite une collection représentative de la préhistoire et de l'histoire de la Crète allant du néolithique à l'époque romaine, avec la plus grande collection de Grèce d'objets minoens venus des palais de Cnossos, Phaistos, Malia, Zakros ou Aghia Triada. C'est dire l'importance de ce musée !

Scène de tauromachie
Cette fresque provient du palais de Cnossos où le culte du taureau, réputé pour sa force et sa bravoure, était célébré. Elle représente un acrobate exécutant un saut périlleux au dessus du taureau. L'homme à la peau brune est assisté par deux crétoises à la peau blanche, vêtues comme lui d'un pagne.

Trouvés également lors des fouilles dans le palais de Cnossos, ce taureau en terre cuite polychrome et ce rhyton, vase à libations en serpentine de la période néopalatiale, en forme de tête de taureau. Les cornes sont plaquées d’une feuille d’or, les yeux sont en cristal de roche et le mufle est incrusté de jaspe.

Taureau en terre cuite et rhyton en forme de tête de bovidé
Le musée comporte un nombre impressionnant de poteries et vases en terre cuite allant de l'époque néolithique à l'époque minoenne, dont les plus célèbres sont les poteries de Kamares, de l'époque minoenne prépalatiale, découvertes dans la grotte de Kamares, sur la pente sud du mont Psiloritis.

Poteries de Kamares
Lors les fouilles de Cnossos, on trouva des poteries certes, mais aussi des bijoux faits d'or, de pierres précieuses et semi-précieuses, comme ceux reproduits ci-après : collier et bracelet en or assortis, et bijou en or connu sous le nom de "pendentif aux abeilles", où deux insectes déposent une goutte de miel sur leur rayon. A noter la précision des grènetis, minuscules boules d’or fixées par soudure au disque d’or. Ce pendentif, trouvé à Malia, date de 1800 à 1700 avant J-C.
Collier, bracelet et pendentif en or
De nombreuses statuettes ont été découvertes dans les sites archéologiques, comme à gauche cette idole stylisée très typique de la période néolithique, dite stéatopyge, c'est-à-dire aux grosses fesses, qui représente une divinité féminine aux formes généreuses censées exprimer la sacralisation de la fertilité. A droite deux divinités en faïence de 1600 avant J-C représentant la "déesse aux serpents". Autour des bras de l'une d'elles sont enroulés deux serpents, alors que l'autre déesse brandit à bout de bras deux reptiles menaçants.

Idoles des périodes néolithique et néopalatiale
Une autre découverte à laquelle s'interrogent les archéologues : le célèbre disque de Phaistos qui est un disque d'argile cuite découvert en 1908 par Luigi Pernier sur le site du palais minoen de Phaistos, en Crète. Il pourrait dater du milieu ou de la fin de l'âge du bronze minoen (IIe millénaire). Son diamètre est d'environ 16 cm et il est couvert, sur ses deux faces, de hiéroglyphes imprimés à l'aide de poinçons. En tout, ce sont 241 signes, dont 45 différents qui recouvrent le disque, en formant une spirale partant de l'extérieur vers le centre de l'objet. Son usage, sa signification et même son lieu de fabrication font l'objet d'âpres discussions. À ce jour, aucun autre objet similaire n'a été retrouvé.

Les deux faces du disque de Phaistos
Avec la fin de la visite du musée archéologique d'Héraklion, se termine notre périple en Crète. Ce soir notre navire partira pour Rhodes où il fera escale. Ce sera pour moi l'occasion de créer d'autres carnets de voyage relatifs aux civilisations antiques...

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