samedi 1 novembre 2014

Traces et mémoires de la Grande Guerre à Six-fours

Affiche de l'exposition
Organisée dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre de 1914-1918, cette exposition qui se tient à la Batterie du Cap Nègre, du 24 octobre au 12 novembre 2014, rappelle le souvenir de ces hommes morts au combat ou des suites de leurs blessures. Aux traces laissées par cette guerre à Six-fours, comme partout ailleurs, au travers des monuments aux morts, des plaques commémoratives, des dénominations de rues et autres, s'ajoutent les mémoires familiales composées de photographies, livrets militaires, correspondances et objets personnels leur ayant appartenu. Cette exposition a le mérite de rendre hommage à ces combattants de la Grande Guerre et de transmettre leur mémoire aux générations suivantes. A la fin de ce conflit mondial, Six-Fours, qui comptait 6.000 habitants, a eu 66 familles endeuillées par la perte d'un des leurs. M. Denis Perrier, adjoint délégué aux Anciens Combattants et au Jumelage, a voulu rendre hommage à ces 66 morts inscrits sur le monument qui leur a été dédié.
A peine entré dans l'enceinte du musée, on ne peut manquer sur la droite la reconstitution sommaire d'une tranchée protégée par des sacs de sable et des fils de fer barbelés. Au devant un canon de 37 mm modèle 1885 monté sur tourelle ; à gauche un canon de compagnie de débarquement de 47 mm Hotchkiss année 1885 ; derrière deux soldats de régiments différents dont l'un monte la garde. A côté d'eux, des objets usuels : casque Adrian, pelle, gourde, fusils Lebel, baïonnettes, lanternes et masques à gaz...

Reconstitution d'un camp retranché
Dans la salle du fond, sur une grande estrade ont été exposés un fusil Enfield et une carabine Mauser. De chaque côté, des douilles d'obus martelés et gravés pendant les rares accalmies pour servir de vases ; en second plan des portraits de soldats casqués et en képis.

Fusil Enfield et carabine Mauser ; derrière, portraits de soldats
Au début du conflit, le fantassin français était vêtu d'une capote bleue modèle 1877, d'un képi rouge modèle 1884 et d'un pantalon rouge garance modèle 1887. Ces uniformes trop voyants, faisant des cibles idéales pour la mitraille allemande, furent remplacés en août 1915 par l'uniforme Poiret bleu horizon. Des mannequins vêtus des uniformes de fantassins de 1914 et de 1915 témoignent de ce passé, à côté de ceux de la veuve de guerre, de l'écolier des bataillons scolaires et de l'infirmière de la Croix Rouge.

Mannequins habillés : la veuve, le fantassin de 1914, l'écolier, le poilu de 1915 et l'infirmière
De grand panneaux didactiques expliquent la vie des combattants au front et celle aussi de la population face à ce conflit. Parmi ceux-ci un panneau décrivant tous les six-fournais morts pour avoir défendu leur patrie.

Six-fournais morts pour la France (guerre 1914-1918)
Dans la liste qui suit, par ordre alphabétique, je n'ai retenu que les combattants natifs de Six-fours.
  • ARNAUD Jules Elie Laurent, sergent au 27ème bataillon de Chasseurs, mort par obus le 05/06/1917 à Craonne (02)
  • AUBERT Alfred Antoine, soldat au 312ème Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi le 07/09/1914 à Seraucourt (55)
  • AUDIBERT Victor Joseph Noël, soldat au 30ème Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi le 22/03/1917 à Artemps (02)
  • BARTHELEMY Lazare Marius Jean, soldat au 163ème Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi le 23/07/1915 à Flirey (54)
  • BOURGUIGNON Marius Albin, soldat au 163ème Régiment d'Infanterie, décédé le 19/05/1915 à l'hôpital de Commercy (55) des suites de ses blessures
  • BOURRELY Henri Eugène, soldat au 1er Bataillon des Tiralleurs des Somalis, tué à l'ennemi le 18/07/1918 au N-E de la Ferme de la Grange (02)
  • CAUTELLIER Alphonse Joseph Marie Paul, capitaine au 8ème Régiment d'Infanterie Coloniale, mort le 22/09/1914 au champ de bataille de Massiges (51)
  • CAYOL Laurent Joseph, apprenti marin au 1er Régiment des Fusiliers Marins, mort le 31/03/1915 à Nieuport (Belgique)
  • CHARDOUSSE Moise Louis, caporal au 1er Régiment d'Infanterie, décédé de ses blessures le 02/08/1918 à Glaignes (60)
  • CHRESTIAN Élie François Joseph, soldat au 2ème Régiment du Génie, disparu le 23/08/1916 à Verdun (55)
  • COULOMB Marius Antoine, soldat au 112ème Régiment d'Infanterie, mort en captivité le 29/09/1914 à Worms Allemagne (ex Prusse)
  • DODERO Antoine Marius Clairin, second Maître Torpilleur électricien à bord du cuirassé Edgar Quinet, décédé le 28/12/1918 d'une pneumonie grippale double à l'hôpital de Corfou (Grèce)
  • ESTIENNE Victorin Barthélémy, soldat au 312ème Régiment d'Infanterie, décédé le 22/10/1914 des suites de fièvres à Gondrecourt (57)
  • FABRE Laurent Victorin, soldat au 275ème Régiment d'Infanterie,17ème Cie, tué à l'ennemi le 14/10/1915 entre Souain et Suippes (55)
  • FERAUD Joachin, soldat au 414ème Régiment d'Infanterie, décédé de blessures de guerre le 27/01/1916 à l'hôpital de l'Arsenal de Brest (29)
  • GHERSI Augustin André, apprenti marin sur le Courbet, décédé de septicémie aigüe à l'hôpital de Corfou (Grèce)
  • JAUFRED Félix Eugène Félicien, soldat au 112ème Régiment d'Infanterie, décédé de ses blessures le 01/09/1914 à Lamath (54)
  • MAILLET Marius François, soldat au 24ème Régiment d'Infanterie Coloniale, décédé à Six-fours le 08/06/1928 des suites de blessures infligées le 08/02/1916 à Cappy (80)
  • MARLET Baptistin Antonin Georges Philémon, cavalier au 13ème Régiment de Chasseurs, tué à l'ennemi le 17/11/1916 à Velusina-Kanina (Serbie)
  • MATHARON Séraphin Victor, soldat au 27ème Bataillon de Chasseurs, tué à l'ennemi le 20/08/1914 à Dieuze (57)
  • MONIER Louis Joseph, soldat au 67ème Bataillon de Chasseurs Alpins, décédé le 19/02/1919 à Saint-Mandrier des suites de grippe et pneumonie
  • ODDE Auguste Jules Léon, soldat au 24ème Bataillon de Chasseurs Alpins, mort au champ d'honneur le 19/09/1914 à Béthelainville (55). Fut fusillé, puis réhabilité (Croix de Guerre et Médaille Militaire)
  • ONETO Jérôme Auguste, matelot sur le Gascogne II, décédé le 15/06/1916 à bord du Gascogne II, en rade de Salonique, des suites de grippe
  • ORTOLAN Antonin, mécanicien à bord du paquebot l'Oxus (Mer Noire), décédé le 04/12/1914 à l'hôpital dee Nicolaïeff (Russie)
  • PARRIN Marius Joseph, apprenti marin à bord du Danton, disparu le 19/03/1917 en mer
  • PICHAUD Claude Baptistin, soldat au 71ème Bataillon, 2ème Cie Territoriale de Chasseurs Alpins, tué à l'ennemi le 22/07/1916 sur le secteur de Roche Dure (Alsace)
  • ROUQUIER Clément Adrien, soldat au 6ème Régiment d'Infanterie Coloniale, disparu au combat le 04/06/1915 aux Dardanelles, à Sed-ul-Bahr (Turquie)
  • SIGNORET Adolphe Marie Hypolite, soldat au 8ème Régiment d'Infanterie Territoriale, 12ème Cie, décédé des suites de paludisme le 14/07/1916 à Oued Ameld (Maroc)
Vous trouverez la liste complète de ces combattants morts pour la France sur le site Mémorial GenWeb.

L'histoire de certains six-fournais et de leur régiment a été relatée ici de façon détaillée. Je vous en livre quelques extraits :

Le destin tragique du chasseur alpin Auguste Odde
Auguste Odde, né à Six-fours le 29 décembre 1892, décédé à Béthelainville (Meuse), était forgeron aux Chantiers de la Seyne. Il fut incorporé au 24ème Bataillon de Chasseurs Alpins le 9 octobre 1913. Le 10 août 1914 il prend part à l'offensive en Lorraine et à la bataille de la Marne au sein du 15ème corps regroupant les soldats du sud-est de la France. Il sera blessé le 8 septembre 1914 alors que règne la plus grande confusion. Le docteur Cathoire, qui l'examine, conclut à une mutilation volontaire. Le 18 septembre, le conseil de guerre le condamne à mort pour abandon de poste devant l'ennemi, et le lendemain il est fusillé à la sortie de Béthelainville, dans la Meuse.

Le mois suivant, les conclusions du docteur Cathoire sont remises en cause après l'extraction par un médecin d'un éclat de shrapnel allemand logé dans le bras d'un compagnon du chasseur alpin Odde, lui aussi condamné à mort et en attente de commutation de peine. Ce n'est que le 12 septembre 1918 que la Cour de Cassation annulera le jugement concernant Auguste Odde. Quatre ans plus tard ses obsèques rassembleront à Six-fours une foule considérable, scellant ainsi sa réhabilitation. En 1923 la municipalité donnera le nom d'Auguste Odde à une rue perpendiculaire à la rue de la République, en centre-ville.

Le capitaine Alphonse Cautellier
Alphonse Cautellier, né le 25 avril 1876 à Six-fours, était militaire de carrière, marié, trois enfants. Promu en 1900 sous-lieutenant au 5ème Régiment d'Infanterie Coloniale, il gravit les échelons : lieutenant en 1901, puis capitaine en 1902. Affecté au 8ème RIC, il prend part à l'offensive en direction de la Belgique, mais doit se replier au sud de la vallée de la Marne, face à la violente contre-offensive allemande.

Le 6 septembre 1914, la 9ème Cie commandée par le capitaine Cautellier prend part à la bataille de la Marne. Après avoir dépassé Valmy, la compagnie est stoppée à Massiges où les allemands se sont repliés dans des tranchées, infligeant de lourdes pertes aux soldats français. Au terme de six semaines de combats meurtriers, le capitaine Cautellier sera tué le 22 septembre 1914 à Massiges, dans la Marne, à la cote 191, à l'âge de 39 ans.

André Louis Audibert
André Louis Audibert, né le 1er mars 1887 à Six-fours, charron de profession, fut affecté au 4ème Régiment d'Infanterie Coloniale. Le 3 septembre 1914, avec 1200 réservistes, il rejoint son unité en pleine retraite au sud-est de Vitry-le-François, dans la Marne. Du 30 août 1914 au 23 avril 1915, André Audibert tiendra un journal. Le 22 septembre, il écrivit : "Je viens d'apprendre la triste nouvelle que Alphonse Cautellier a été tué ce matin à la tête de sa compagnie..."

S'ensuit une guerre de tranchées où les deux camps maintiennent leurs positions. "Le 21 avril 1915, on monte en première ligne",écrivait-il. Le 23, près du fortin de Beauséjour, trois mines explosent, ensevelissant l'infortuné soldat sous des tas de terre, de sacs de sable et de corps sans vie. Soigné pendant deux ans dans les hôpitaux de Troyes et de Tours, il sera réformé et mourut des suites de ses blessures en 1938 à Six-fours, sans avoir pu reprendre une activité professionnelle normale.

Laurent Joseph CAYOL
Laurent Joseph Cayol, né le 3 août 1894 à Six-fours, était forgeron aux Forges et Chantiers de la Méditerranée et fut incorporé le 4 septembre 1914 au 1er Régiment de Fusiliers Marins. Ce régiment s'illustra en défendant Dixmude en Belgique et en stoppant le 15 novembre 1914 l'offensive allemande au prix de 3.000 fusiliers tués ou mis hors de combat.

Fin janvier 1915, la brigade s'installe près de Nieuport et reste soumise à des bombardements intensifs de la part de l'artillerie lourde ennemie. C'est au cours d'un de ces bombardements que Laurent Cayol, apprenti marin, trouva la mort le 31 mars 1915 en territoire belge, à l'âge de 21 ans.

Félix Eugène Jaufred
Félix Eugène Jaufred, né 16 mars 1893 à Six-fours, était agriculteur et effectuait son service militaire quand la guerre éclata. Affecté au 112ème Régiment d'Infanterie, il débarque le 9 août 1914 au sud de Nancy et le 14 prend part à la bataille de Moncourt. Ce sera son baptême du feu.

Sous la pression allemande, le régiment bat en retraite jusqu'au 23 août. Après s'être réorganisé, il reprend à l'ennemi les villages de Lamath et Xermaménil. Le 31 août 1914, Félix Jaufred fut blessé dans les bois près de Lamath (Meurthe-et-Moselle). Le lendemain il décédait de ses blessures à l'âge de 21 ans.

Marius François Maillet
Marius François Maillet, né le 14 février 1889 à Six-fours, chaudronnier sur fer, fut affecté au 24ème Régiment d'Infanterie Coloniale. Son régiment pénètre en Belgique le 22 août 1914, entre Sedan et le Luxembourg. Le lendemain de son arrivée, de violents tirs d'artillerie allemande le contraignent à se replier sur le canal de la Marne à la Saône, après avoir subi d'importantes pertes en hommes et en matériel. Le 14 septembre, après d'incessants combats, le 24ème RIC s'empare de Virginy et de Massiges, dans la Marne. C'est à Massiges que le régiment restera positionné, jusqu'au 26 janvier 1916, date à laquelle il rejoindra le front de la Somme.

Le 8 février 1916, Marius Maillet, blessé au niveau de la cuisse droite à Cappy, dans la Somme, gardera sa position près de sa mitrailleuse. Pour cet acte courageux, il obtint la Croix de Guerre avec étoile de bronze. Par la suite il subira une attaque aux gaz et sera réformé comme beaucoup d'autres soldats gazés. Retiré chez lui, à Six-fours, il mourut le 8 juin 1928, à l'âge de 39 ans, des suites de ses blessures dues aux gaz.

Pierre Fournié
Pierre Fournié, né le 9 avril 1878 à Senconac dans l'Ariège, ajusteur, réside à Six-fours lorsqu'il est mobilisé le 2 août 1914 pour rejoindre le 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins, puis le 64ème BCA où il est affecté.  Le 26 août 1914, le bataillon arrive près d'Amiens et doit reculer jusqu'à Senlis, pressé par l'offensive allemande. Début septembre, il participe à la bataille de la Marne, et le 19 septembre reprend, près de Soissons, trois lignes de tranchées à l'ennemi, faisant 200 prisonniers.

Le 12 janvier 1915 les allemands déclenchent une offensive de grande envergure au cours de laquelle le 64ème BCA subit de lourdes pertes. Pierre Fournié fait partie des victimes. Il est porté disparu à Crouy, dans l'Aisne, à la cote 132. Son corps ne sera jamais retrouvé.

Cadres de la Grande Guerre avec diverses médailles
Beaucoup de ces combattants ont été médaillés pour leurs actes de bravoure face à l'ennemi. Parmi les différentes décorations exposées nous découvrons la médaille militaire, la médaille commémorative, la croix de guerre, celle du combattant, la grande croix du dévouement et la croix de l'ordre national de la légion d'honneur.

Casques allemand (à gauche) et français (à droite)
Sont exposés dans des vitrines un casque en pointe de soldat allemand et plusieurs casques français. Un casque français Adrian percé en son sommet, vraisemblablement par une balle ou un éclat d'obus, laisse deviner une fin tragique pour son possesseur.

Histoire illustrée de la guerre de 1914 en plusieurs volumes
Ce qui retient l'attention du visiteur, c'est le nombre impressionnant d'ouvrages écrits sur ce conflit mondial. Ces livres, pour la plupart illustrés, seraient une invitation à la lecture s'ils n'étaient abrités dans des vitrines.

Soldats de plombs représentant les Régiments d'Infanterie Coloniale et de Chasseurs Alpins
Une autre vitrine est entièrement consacrée à l'exposition de soldats de plomb peints aux couleurs de leur unité ou de leur régiment, même si plusieurs figurines font référence au second conflit mondial.

Les bataillons scolaires
Dans les écoles primaires, à l'initiative de Jules Ferry, furent créés dès 1881 des bataillons scolaires destinés aux élèves les plus âgés. On y apprenait le maniement des fusils avec des répliques en bois imitant les Lebel. Les élèves recevaient également une éducation patriotique devant une carte de France amputée de l'Alsace et la Lorraine perdues en 1870. Un espace est dédié à cette période d'initiation aux exercices militaires, à côté d'une veuve de guerre vêtue de noir et tenant un bouquet de fleurs tricolore, et de sa fille en deuil.

Les Gueules Cassées
Dans ce conflit sanglant, on a souvent écrit que les poilus étaient de la chair à canon. Beaucoup sont morts lors des assauts, d'autres furent atrocement blessés au corps et au visage. On appela gueules cassées les combattants blessés à la face et à la tête par tir de balles, de grenades offensives et d'obus.

Une association fut créée en 1921 par trois anciens combattants pour venir en aide à leurs camarades atrocement défigurés. C'est ce qu'explique le grand panneau didactique montrant l'évolution et le rôle de l'UBFT de nos jours en passant par la création de la Fondation en 2001. A côté de ce panneau, une infirmière de la Croix Rouge rappelle l'importance du service de santé en temps de guerre.

L'accueil des réfugiés à Six-fours
De 1915 à 1919, soixante six personnes trouvèrent refuge à Six-fours. Pour la plupart, il s'agissait de mères de famille accompagnées de leurs enfants, originaires de Picardie, du Nord et de l'Est de la France, envoyées en captivité en Allemagne, puis libérées.

Femmes et enfants arrivèrent à Six-fours à bout de forces, dans un état de dénuement absolu. L'une d'elle, Juliette Maillot décéda à l'hôpital de la Seyne à l'âge de 23 ans, seulement dix jours après son arrivée à Six-fours. A la lecture du grand panneau, on y apprend que son mari sera tué l'année suivante au front, laissant deux jeunes orphelins.

Photos de Six-fours au début du XXème siècle
Un panneau pédagogique, fait de photos anciennes, montre ce qu'était Six-fours au début du XXème siècle. La commune comptait alors 3500 habitants dont le quart vivait à Reynier, son chef-lieu. On y voit le vieux Six-fours perché sur la colline où ne subsistent que quelques maisons épargnées par la construction du fort, ainsi que quelques quartiers qui ont changé de physionomie en un siècle.

L'histoire du Monument aux Morts de Six-fours
Un autre panneau montre comment le monument commémoratif a été conçu et financé. Il faut savoir qu' après-guerre, 36.000 monuments monuments aux morts ont été érigés dans presque toutes les communes de France. La généralisation de ces monuments s'explique par le traumatisme subi par la nation pour la perte de 1.450.000 des siens et le besoin de rendre hommage à ceux qui ont défendu leur pays contre l'agresseur.

En résumé je dirais que c'est une très belle exposition, à la fois didactique, pédagogique et hétéroclite, que je vous invite à découvrir, tant pour la richesse des objets exposés, que pour les témoignages de mémoire envers ces Six-fournais qui ont combattu dans ce conflit connu sous le nom de Grande Guerre pour que vive la France.

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