vendredi 14 février 2014

Exposition de fossiles et minéraux (2/2)

  Le pôle municipal arts plastiques de Six-fours-les-plages, en partenariat avec le GIPSE (Groupement d'Intérêt Paléontologique, Science et Expositions) et la Maison du Terroir et du Patrimoine de la communauté de communes Sud Sainte-Baume, organise une exposition baptisée "Merveilles minérales". Cette exposition de fossiles et minéraux se tient au musée temporaire de la batterie du Cap Nègre, du samedi 25 janvier au dimanche 30 mars 2014. Elle est visible tous les jours sauf le lundi, de 9h30 à 12h0 et de 14h00 à 17h00, et bien sûr, l'entrée est gratuite.

Merveilles minérales : les minéraux


Quatre des douze panneaux didactiques sur les minéraux
L'exposition "Merveilles minérales", après nous avoir guidé sur les étapes de la fossilisation, nous propose de nous attarder sur la beauté des minéraux du monde et sur leur formation. C'est au sous-sol du musée temporaire qu'ont été exposés, pour le plaisir des yeux, plusieurs minéraux. On y trouve des septarias (1), des quartz, des tourmalines, des cavansites, des dioptases, des pyrites, des pyromorphites, des fluorines, des vanadinites, des gypses et encore bien d'autres minéraux dont les noms ne me viennent pas à l'esprit.

De gche à drte, en haut Gypse (466) et Tourmaline (375) ; en bas Cavansite des Indes et Pyromorphite de France (337)
Douze panneaux didactiques nous apprennent que sur les 5000 espèces minéralogiques recensées, on ne compte qu'une centaine de minéraux courants. Si la plupart des espèces sont rares et accessoires (bijoux), d'autres, par leurs propriétés ou leur composition chimique, nous sont absolument indispensables. Au cours de ce voyage dans l'univers des minéraux, vous pourrez faire la différence entre une roche et un minéral, et à l'exception des minéraux nommés depuis l'Antiquité, savoir comment ont été attribués leurs noms.

De gche à drte, en haut Fluorine verte et Dioptase de Namibie ; en bas Tourmaline albite (473) et Pyrite d'Espagne (361)
Vous serez étonnés de savoir que la coloration idiochromatique d'un minéral n'est pas sa couleur apparente et qu'un minéral incolore peut être coloré par des impuretés (2) ou des inclusions (3). On parle alors de coloration allochromatique... et lorsque qu'une espèce affiche des teintes variables lorsqu'elle est observée sous des angles différents, on parlera de coloration pseudochromatique !

De gauche à droite, en haut Quartz de France (344-345) ; en bas Quartz sur Améthyste du Brésil (463) et Quartz sidérite
Certains minéraux se développent dans un espace restreint. Leurs cristaux, de formes quelconques, sont dits xénomorphes. Au contraire, lorsque des minéraux disposent de beaucoup d'espace, comme dans une géode par exemple, leurs cristaux possèdent des faces nettes. On dit qu'ils sont automorphes.

Septaria diverses. Provenance Aveyron (184) , avec quartz diamant (322) et taillé en boule, en bas à droite
Les cristaux croissent par une superposition de matière suivant une symétrie constante et régulière. De ce fait chaque cristal possède sa propre structure et sa propre forme (4). La cristallographie a permis de mettre en évidence sept systèmes cristallins définis par sept types de mailles. Ce sont les systèmes cubiques (Diamant, Fluorite, Pyrite), quadratiques (Chalcopyrite), orthorhombiques (Diaspore, Cavansite), monocliniques (Gypse), tricliniques (Albite), rhomboédriques (Quartz, Tourmaline) ou hexagonales (Vanadinite, Pyromorphite).

Vanadinites du Maroc
En 2014, nous célébrons l’Année internationale de la cristallographie, la discipline aux 23 prix Nobel !En effet cent ans après l’expérience de diffraction des rayons X qui a dévoilé la structure intime de la matière, découlent de cette science des applications qui sont omniprésentes dans notre vie quotidienne. Une information qui a son importance et qui nous permet de clôturer ce passionnant article sur les minéraux du monde.

Pour voir la 1ère partie des merveilles minérales sur les fossiles,
cliquer sur l'image ci-dessous


Notes :
(1) un septaria est un nodule de dessiccation qui cristallise autour d'un nucleus et qui peut faire précipiter de la silice pure, donnant des quartz purs et automorphes.
(2) une impureté est la présence en faible quantité d'un ou plusieurs éléments chimiques étrangers à l'espèce
(3) une inclusion est un fin cristal d'un minéral disséminé dans un autre minéral
(4) cette forme est indépendante de celle des minéraux qui se présente sous l'aspect visuel d'agrégats ou d'habitus cristallins (prismatiques, aciculaires, capillaires, tabulaires, lamellaires, isométriques et bipyramidaux)

Photos : RHP Collection

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