dimanche 17 février 2013

Excursion à Rhodes

Le 15 décembre 2012 à 8h00

Lorsque le navire de croisière pénètre dans la zone portuaire de la ville de Rhodes, il passe devant le petit port de Mandraki dont l'entrée est ornée de deux colonnes portant chacune un daim, gardien de la ville antique. Ensuite, conduit par un remorqueur, le bateau passe devant le phare et la tour Saint-Nicolas, les trois moulins à vent situés sur le quai, avant d'accoster face à la porte Sainte Catherine.

La tour Saint-Nicolas, le port Mandraki et derrière le palais des grands maîtres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
Avant de visiter la ville médiévale, je vous conseille de monter sur les hauteurs de la ville pour jouir d'un panorama exceptionnel avec vue sur les côtes de la Turquie proche. Cette colline s'appelle "Monte Smith", du nom de l'amiral britannique Sir Sydney Smith qui, en guerre contre les turcs, y établit un poste d'observation. C'est là aussi que se dressait l'antique Acropole dont il ne reste que des vestiges, à savoir le temple d'Apollon, le théâtre et le stade olympique où s'entrainait le célèbre athlète Léonidas.

Le temple d'Apollon Pythia dominant la ville de Rhodes
Descendre ensuite vers la ville fortifiée dans laquelle on pénètre par la porte des Canons, flanquée de deux grosses tours. Les murs en pierre ocrée de la cité médiévale sont ornés des écus des grands chevaliers français tels que Hélion de Villeneuve, Emery d'Ambroise, Pierre d'Aubusson, Guy de Blanchefort, et de ceux de Provence, d'Auvergne, de France, d'Espagne, d'Italie et du Saint Siège pour ne citer que les plus importants. Ils sont là pour rappeler que l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ayant occupé la ville de 1309 à 1523, avait entrepris de la transformer en place forte avant qu'elle ne passe successivement sous domination turque et italienne.

Façade du musée archéologique aménagé dans l'ancien hôpital des chevaliers de Sain-Jean construit dès 1440
C'est dans cette partie basse de Rhodes, appelée le collachium, que les Hospitaliers édifièrent le palais du grand maître et les auberges qui jalonnent la célèbre rue des Chevaliers et qui sont en fait des résidences servant aux Hospitaliers venus d'Occident pour lutter contre les musulmans .

Fontaine médiévale Sintrivani, surmontée d'une chouette et située sur la place d'Hippocrate
La loge des marchands qui servait autrefois de lieu de réunion, de bureau d'inscription et de tribunal de commerce
Dans la basse-ville, l'architecture gothique coexiste avec des mosquées, des bains publics et d'autres édifices construits durant la période ottomane. C'est là que se trouvent les petits commerces, échoppes, boutiques et restaurants typiques. Il fait bon flâner dans ces ruelles, mélange d'architecture médiévale et byzantine, et si vous avez le temps, dégustez des tentacules de poulpe frits, accompagnés d'un ouzo bien frais, car ne l'oublions pas, Rhodes est avant tout une île grecque.

La porte Sainte Catherine construite en 1478 par le grand maître Pierre d'Aubusson
La visite de la ville se termine dès qu'on a franchi la porte Sainte Catherine qui aboutit sur le port. Cependant elle serait incomplète sans celle du palais des grands maîtres. C'est ce que je vous propose dans un prochain carnet de voyage.

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