vendredi 16 novembre 2012

Aire de carénage du port de la Coudoulière

L'aire de carénage du port de la Coudoulière, c'est à la fois le salon de beauté et le centre de réparation et de modernisation des navires.

Le carénage en lui-même, c'est toute une série d'opérations de révision périodique de la coque d'un navire en vue de lui redonner ses qualités nautiques. Il comporte le nettoyage de la coque sous la ligne de flottaison où se sont fixés des organismes aquatiques, et qu'il faut éliminer pour permettre au bateau une meilleure pénétration dans l'eau tout en optimisant la friction de l'eau sur la coque. Ensuite il faut décaper les restes d'anti-fouling, qui est une peinture anti-salissure, et pour terminer il faut poncer et remette en peinture le navire. Généralement les propriétaires profitent de la mise hors eau de leur bateau pour remplacer les anodes protégeant de la corrosion les parties métalliques se trouvant en contact avec l'eau.

Opération de grutage pour le Marie-Annonciade II
Le pointu "Doudou" sur l'aire de carénage
 
L'aire de carénage du port de la Coudoulière est une aire cimentée desservie uniquement le vendredi par une grue mobile. Elle comporte des bers sur lesquels reposent et sont stabilisés les bateaux. La réglementation européenne impose aujourd'hui des dispositifs de collecte des déchets toxiques produits par cette opération et de leur retraitement.

Le même pointu, rutilant, une semaine plus tard
Hélice et gouvernail du Marie-Annonciade II avant carénage
 
Quand il a été hissé sur l'aide de carénage, la coque du  Marie-Annonciade II sous la ligne de flottaison était recouverte d'organismes marins, et on pouvait observer qu'une ligne s'était emmêlée entre l'hélice et l'arbre d'hélice. La bateau de pêche est resté deux semaines sur l'aire de carénage, mais le gros du travail a consisté en l'ajout d'un bulbe d'étrave de forme angulée.

Le Marie-Annonciade II rénové
Autre bateau de pêche sur l'aire de carénage doté d'un bulbe d'étrave
 
Sur les bateaux de pêche pratiquant le chalutage, les bulbes d'étrave facilitent la traction du chalut. Une amélioration jusqu'à 20 % de la résistance peut être espérée avec un bulbe. En réduisant la résistance hydrodynamique tout en diminuant la traînée, le bateau améliore le rapport puissance/ vitesse et réduit la consommation de carburant, ce qui n'est pas négligeable en période de crise énergétique.

Il faut savoir que la modernisation de ces navires peut être financée par les fonds publics (Fonds Européens pour la Pêche cumulés avec une aide de l'Etat).

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